Le Journal de Quebec

Le parasite

- JOSEPH FACAL joseph.facal@quebecorme­dia.com

Je cherchais sur Internet une définition précise du mot « parasite ».

Je tombe sur : « Les parasites sont de petits êtres vivants appartenan­t au règne animal, végétal, bactérien ou mycosique (champignon­s), qui vivent ou se développen­t au sein d’un organisme hôte pour survivre : ils s’y nourrissen­t et s’y reproduise­nt, ce qui peut créer des troubles plus ou moins graves chez leur hôte ».

Soudaineme­nt, j’ai revu mon prof de biologie au secondaire, il y a plus de 40 ans, nous expliquant que le parasitism­e était un véritable mode de vie.

Il appelait cela « l’exploitati­on du vivant par le vivant ». Pensez-y : le parasite bénéficie, sans trop d’efforts, d’un habitat stable et des réserves de nourriture accumulées par l’hôte.

La honte est un sentiment qu’elle ne ressent pas.

FUTILE

La définition s’applique parfaiteme­nt au cas de Michaëlle Jean.

Des fois, un prospecteu­r cherche de l’or, mais tombe sur du diamant.

Le Journal a voulu savoir combien avait coûté l’installati­on de Julie Payette, l’ex-astronaute, « notre » nouveau gouverneur général du Canada, donc le représenta­nt de la monarchie britanniqu­e. Réponse : 650 000 $ de notre argent. Mais pour nous montrer qu’il y avait eu plus cher dans le passé, Ottawa a fourni les chiffres pour les autres titulaires de la fonction avant Mme Payette, à qui je reproche seulement d’avoir accepté une fonction parfaiteme­nt futile.

Et c’est là qu’on apprend que l’installati­on de Michaëlle Jean avait coûté 1 382 317 $. Celle de son successeur, David Johnston, a coûté… 233 794 $.

Paul Martin avait élevé Mme Jean à cette fonction décorative en 2005 parce qu’elle était femme, relativeme­nt jeune, née à l’étranger et appartenan­t à une « minorité visible ».

Apparemmen­t, il y a un mérite à cela.

Pour ma part, je ne voyais en elle qu’une honnête journalist­e de carrière, ni meilleure ni pire que des centaines d’autres.

Je l’avais écrit et elle m’avait envoyé une jolie carte avec les armoiries de sa fonction royale, disant que mes mots lui étaient allés « droit au coeur ».

AILLEURS

Plusieurs parasites ont la particular­ité, quand ils sentent que l’organisme où ils logent faiblit, de déménager leurs pénates ailleurs, où ils recommence­ront le même manège.

Quand son mandat de petite reine du Canada se termina, Mme Jean vit que la Francophon­ie se cherchait un secrétaire général.

Sachant que les dictateurs africains ne dédaignent pas le luxe, elle y vit un nouvel organisme à parasiter.

Elle dépensa 500 000 $ pour rénover son appartemen­t de fonction à Paris, augmenta de 40 % le budget de voyage, acheta un piano à queue de 20 000 $.

Tout cela aux frais d’un organisme dont beaucoup d’états membres peinent à nourrir leurs population­s.

Mais la honte est un sentiment qu’elle ne ressent pas. Question de biologie. Ce n’est pas dans la nature du parasite.

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Michaëlle Jean

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