Québec recule sur le ratio des garderies privées
Québec renonce à diminuer à quatre places le ratio maximal d’enfants pouvant être accueillis dans une garderie privée non régie. Le ministre de la Famille Luc Fortin l’a annoncé hier après-midi, en déposant des amendements lors de l’étude du projet de loi « visant à améliorer la qualité éducative et à favoriser le développement harmonieux des services de garde éducatifs à l’enfance ».
Cette mesure controversée a provoqué la colère de milliers de propriétaires d’un service de garde en milieu familial qui ont cinq ou six enfants à charge. Elle les aurait forcés à s’adapter à une série de normes plus contraignantes. La seule façon d’échapper à ces normes coûteuses aurait été de ne conserver que quatre bambins, une décision qui aurait acculé les éducatrices à la faillite.
MANIFESTATION
Des centaines de personnes ont d’ailleurs manifesté la fin de semaine dernière pour dénoncer cette initiative, qui aurait coûté 4,5 millions $ à plus de 2500 garderies non régies pour l’instant. Le ministre Fortin a donc confirmé qu’il recule, puisque les garderies en milieu familial de six enfants continueront d’être non régies.
M. Fortin va toutefois exiger de nouvelles conditions pour les services de garde non régis. Il demande une enquête d’antécédents pour les propriétaires et les personnes majeures qui demeurent avec elles, un cours de secourisme et une police d’assurance.
La députée caquiste Geneviève Guilbault ne s’oppose pas au projet de loi dans son ensemble, mais elle dénonçait la baisse du ratio. « Ça met carrément le gagne-pain de ces femmes-là en péril », dénonçait-elle en fin de semaine.