Le Journal de Quebec

Le gouverneme­nt menace d’imposer une loi spéciale

- PATRICK BELLEROSE

À moins d’une entente de dernière minute, Québec imposera une loi spéciale aux ingénieurs de l’état, évitant du même coup un « trafic monstre » aux automobili­stes de Québec et Montréal.

« Je souhaite qu’en attendant les partis puissent convenir d’ici demain [aujourd’hui] d’une entente. S’il n’y a pas d’entente, il y aura une loi spéciale », a déclaré le président du Conseil du trésor, Pierre Arcand, hier en fin de journée, alors même que les négociatio­ns se poursuivai­ent quelques étages plus bas.

Le gouverneme­nt négocie depuis 36 mois pour renouveler la convention collective de ses ingénieurs.

Les positions des deux partis sont aux antipodes. Québec propose 9,15 % sur cinq ans afin de respecter son cadre budgétaire et par équité envers les autres employés de l’état. L’associatio­n profession­nelle des ingénieurs du Gouverneme­nt du Québec (APIGQ), elle, demande 20 % sur sept ans, afin d’améliorer l’attractivi­té de la profession face au privé.

PAS DE CONGESTION

La menace d’une loi spéciale vient mettre un terme à la possibilit­é d’une congestion importante à Québec et Montréal. En effet, le gouverneme­nt Couillard affirmait que la grève des heures supplément­aires des ingénieurs forcerait le ministère des Transports à faire inspecter 22 infrastruc­tures de jour, plutôt que de nuit, ou la fin de semaine.

« C’est évident que le ministère des Transports ne procédera pas à l’inspection de jour du pont Risi aux abords du pont Pierre-laporte demain, vendredi et lundi », a confirmé hier le ministre des Transports, André Fortin.

Le MTQ n’inspectera pas non plus d’infrastruc­tures de jour à Montréal. Les travaux auront plutôt lieu de nuit ou la fin de semaine, une fois la loi spéciale adoptée, ce qui devrait être chose faite demain matin.

La veille, André Fortin avait dit craindre que les inspection­s de jour causent un « trafic monstre » à Québec et Montréal.

FIN DES MOYENS DE PRESSION

Pour sa part, le président de L’APIGQ s’est montré déçu de la sortie de Pierre Arcand. Marc-andré Martin a révélé que son associatio­n avait annoncé au gouverneme­nt, deux heures auparavant, la suspension jusqu’au printemps de ses moyens de pression.

Il n’y aurait eu « aucune congestion » sur les routes, a-t-il assuré.

De plus, les ingénieurs venaient de déposer une nouvelle offre, plus proche des demandes du gouverneme­nt.

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PIERRE ARCAND Président du Conseil du trésor

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