Extraits des appels
• Richard Labrie à Jean Demaître, au début de la nuit
RL : « C’est encore moé. Ça va pas ben. C’est pas nous autres, mais c’est pour te garder informé. Le centre-ville de Mégantic est en feu. Pour te donner une idée, ça part du Métro et c’est en feu jusqu’à l’église. JD : Tabarnak, c’est quoi qui s’est
passé là ? RL : Fuite de gaz peut-être. C’est tout ce que je peux voir… du gaz naturel. »
• Clément, un responsable du service de taxi, à Richard Labrie, vers 2 h 30
C : « Il y en a pu de centre-ville, Richard. RL : C’est ça que je me fais dire… C : Les engins sont probablement partis de Nantes et quand ils ont descendu et ils sont entrés au centre-ville, tout a pété. RL : Es-tu sérieux, toi, là ? C’est
le train qui a descendu ? C : C’est le train qui a descendu. RL : Ah non ! C : Mon chauffeur a vu passer
les engins. RL : Sacrament ! »
• Richard Labrie et Jean Demaître
RL : « Mets tes culottes. JD : Comment ça ? RL : Le train a roulé down. JD : Tu me niaises-tu ? RL : Non, Clément vient de m’appeler. C’est le train qui a runné down. JD : Tu me niaises, tab... ! RL : Non je te niaise pas, ostie. JD : Le train a runné down. RL : Oui, là on est dans la marde. JD : Ostie de câl... de tab... […] »
• Richard Labrie à Tom Harding
RJ : « [...] C’est pire que ça, mon ami. TH : Pourquoi ? RJ : C’est ton train qui a déraillé. TH : Non. RJ : Oui, monsieur. TH : Non, RJ. RJ : Oui, monsieur. […] TH : Ah, tab... de tab... ! Et c’était sécuritaire, RJ, quand je suis parti. RJ : Ouais. TH : C’était super sécuritaire ! […] Combien de freins avais-tu appliqués ? TH : […] Sept freins. » Quelques secondes de silence.