La tentation de Legault
Je m’en souviens : la CAQ est née dans les éclats de rire. On se moquait d’elle. François Legault passait pour un nigaud.
Personne n’a souligné cet anniversaire il y a deux jours : le 14 novembre 2011 naissait au Québec un nouveau parti politique. Issue de l’action démocratique du Québec, parti nationaliste modéré, la Coalition Avenir Québec se voulait un rassemblement arc-en-ciel pour attirer toutes les étiquettes. Le but : accueillir quiconque rejetait le PLQ et le PQ.
Cette CAQ a aussitôt été ridiculisée par nuls autres que Jean Charest et Pauline Marois. Bizarre, quand même, de voir comment le revirement s’est fait… La carrière des deux « rieurs » s’est terminée en queue de poisson.
RIRA BIEN…
Jean Charest ne passera sûrement pas dans les livres d’histoire avec un grand H. Peut-être finira-t-il dans un box, sur la sellette, pour répondre du grenouillage mis au jour par la commission Charbonneau, par L’UPAC et par le service d’enquête du Journal.
Pauline Marois, hautaine, est entrée dans l’oubli. Cette même dame qui avait refusé la proposition de François Legault qui voulait appuyer 85 % de la charte de son ami Bernard Drainville. Elle l’a repoussé en disant qu’elle n’avait pas besoin de son appui.
GARE AUX OPPORTUNISTES !
Tel la tortue de la fable, François Legault, en faisant son bonhomme de chemin, menace de battre le lièvre… Tout comme le chat, il a neuf vies; on l’a souvent donné pour mort, mais il est toujours là… en tête !
Trop souvent, la CAQ monte dans les sondages grâce à son nationalisme (pourtant tiède); puis elle enterre totalement la langue et l’identité à la demande de telle ou telle recrue vedette allergique au Québec... Selon les rumeurs, Legault se magasine des candidats « poids lourds » pour les ministères clés : éducation, santé, transport, etc. Souhaitons qu’aucun d’entre eux ne s’avère un antinationaliste primaire qui finira par rejoindre les rangs des libéraux !