Un mauvais cadenassage pointé du doigt
Le mauvais cadenassage d’une presse d’une chaîne de montage est à l’origine du décès d’un travailleur de 21 ans, survenu le 30 avril 2016 à Cap-saint-ignace.
Stéphane Ferron est décédé d’un traumatisme thoracique sévère par écrasement.
Peu avant son décès, le travailleur s’affairait à entreprendre la réparation d’une presse faisant partie d’une chaîne de montage. Pour procéder, il devait entrer dans la machine.
Selon le coroner, le Dr Jasmin Villeneuve, le travailleur a vraisemblablement accroché, avec son pied, le boîtier électronique servant à actionner la presse.
Malheureusement, selon le rapport du coroner, la procédure de cadenassage n’avait pas été appliquée convenablement. « Plusieurs cadenas n’avaient pas été installés, ce qui maintenait plusieurs éléments de la machine sous tension, dont la presse qui a écrasé M. Ferron », peut-on lire dans le rapport.
Le Dr Villeneuve a également soulevé le fait que le boîtier puisse facilement être activé par un simple coup à l’arrière de celui-ci.
ENQUÊTE
Cet accident de travail mortel a fait l’objet d’une enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST). Il a été soulevé que le travailleur avait reçu sa formation sur le cadenassage des appareils lors de son embauche, en 2014.
La CNESST recommande à l’employeur d’apporter des modifications aux boutons de commande pouvant activer des appareils dangereux, de former et bien informer les travailleurs sur les risques d’un mauvais cadenassage et sur les mesures spécifiques de contrôle des énergies dangereuses.