Le mauvais temps fait 14 morts en Grèce
Des coulées de boue ravagent des villes près d’athènes
MANDRA | (AFP) « C’est venu comme un tsunami » : un torrent de boue a déferlé, hier matin, sur deux localités de la grande banlieue d’athènes, après des pluies diluviennes, tuant au moins 14 personnes.
Au fil de la journée et des recherches menées sur place par les équipes de secours, le bilan humain n’a cessé de s’alourdir.
En fin d’après-midi, les pompiers recensaient 14 morts, hommes et femmes, pour la plupart des personnes âgées, selon les premières informations des pompiers.
« COMME UN TSUNAMI »
Certains ont été piégés à leur domicile, comme deux octogénaires habitant des sous-sols, d’autres emportés par les eaux alors qu’ils se trouvaient dehors ou dans leur véhicule.
Les corps de deux hommes ont aussi été charriés jusqu’à la mer, où la police portuaire les a repêchés.
« C’est venu comme un tsunami », a témoigné le commerçant Evangélos Kolo- vetzos, dont le magasin a été totalement ravagé, vitres brisées et portes enfoncées.
Dévalant des pentes proches, après des pluies violentes dans la nuit, des torrents de boue ont envahi tôt dans la matinée les deux localités de Nea Peramos et de Mandra, situées à 50 km à l’ouest d’athènes, emportant tout sur leur passage.
ÉTAT D’URGENCE
Les deux localités ont été déclarées en « état d’urgence », et près de 200 pompiers ont été dépêchés sur la zone.
Leurs services ont précisé avoir reçu plus de 600 appels à l’aide.
« Nos rues sont complètement détruites [...] un millier d’habitations ont été inondées, un tiers de la ville », a indiqué le maire adjoint de Néa Peramos, Stavros Fotiou, à la télé publique ERT.
« Tout est perdu, c’est un désastre biblique » s’est pour sa part ému la mairesse de Mandra, Ioanna Kriekouki.
L’électricité a été coupée en plusieurs points de la localité. À Nea Peramos, l’alimentation en eau a été coupée et le retour à la normale pourrait prendre jusqu’à cinq jours, selon M. Fotiou.