Le Journal de Quebec

Pourquoi Plekanec en prolongati­on ?

- JONATHAN BERNIER

À l’exception du tout premier match de la saison, à Buffalo, chaque fois que le Canadien a disputé une période de prolongati­on depuis le début de la campagne, Claude Julien a fait confiance à Tomas Plekanec, Paul Byron et Shea Weber pour l’amorcer.

Immanquabl­ement, il soulève la grogne des partisans qui se demandent pourquoi c’est le Tchèque et non Jonathan Drouin, par exemple, qui se trouve sur la glace. Habituelle­ment peu enclin à discuter de ses « décisions d’entraîneur », Julien a accepté de faire la lumière sur sa philosophi­e.

« Ce n’est pas une stratégie défensive, car Byron est un marqueur. Il a inscrit plusieurs buts pour nous. Plekanec et lui ont développé des affinités », a-t-il d’abord tenu à spécifier.

« Mais en même temps, tu dois tenter de contrer les meilleurs joueurs adverses. Je ne sens pas que, présenteme­nt, nos meilleurs joueurs offensifs sont les plus forts des deux côtés de la patinoire, a-t-il poursuivi. Pacioretty est notre meilleur marqueur. Il est celui qui embarque, sur la présence suivante, avec Danault. Deux autres joueurs qui ont développé des affinités. Même chose pour Galchenyuk et Drouin qui sont les suivants. D’ailleurs, on a deux victoires et deux défaites en prolongati­on, alors on n’est pas trop dans le champ. »

Voilà qui a le mérite d’être clair.

METE EN TERRAIN INCONNU

Il y avait quatre ans que Victor Mete n’avait pas occupé le poste d’attaquant dans un match de saison régulière lorsque Claude Julien l’a fait venir dans son bureau dans les minutes précédant la période d’échauffeme­nt du match de mardi.

« Ce n’était pas sur une base volontaire, on m’a choisi, a déclaré la recrue en rigolant de la situation. L’entraîneur m’a simplement demandé si j’étais à l’aise à l’idée de jouer à l’aile. »

À 19 ans, on est mal placé pour refuser la propositio­n d’un entraîneur. Mete a donc accepté en soulignant à son entraîneur qu’il ressentait quelques inquiétude­s.

« Pour me rassurer, Claude m’a dit : “Si tu étais un défenseur, où voudrais-tu que l’attaquant se poste lors des sorties de zone ?” C’est de cette façon que j’ai compris où je devais me placer », a expliqué le jeune homme.

UNE RÉALITÉ TOTALEMENT DIFFÉRENTE

À ce moment, Mete n’avait pas compris que Torrey Mitchell raterait la rencontre en raison d’un virus. Il avoue s’être gratté la tête quelques instants en se demandant pourquoi diable l’entraîneur voulait l’utiliser à l’attaque.

Pour un néophyte à cette position, l’ontarien s’est bien tiré d’affaire. Il a offert quelques occasions de marquer à ses compagnons de trio qui, au cours des 40 premières minutes de jeu, ont composé l’unité la plus menaçante.

« J’ai toujours été un défenseur simplement parce que, quand j’étais enfant, on m’a envoyé jouer en défense. J’ai compris que c’est totalement différent. En défense, on a la chance d’avoir le jeu constammen­t devant soi. Et on patine beaucoup moins qu’au poste d’attaquant. »

Mete peut se rassurer. Il serait surprenant qu’il évolue de nouveau à ce poste. Le Tricolore a prévu de rappeler un attaquant en soirée pour prendre le relais.

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PHOTO MARTIN CHEVALIER Si Claude Julien fait confiance à Tomas Plekanec pour amorcer la prolongati­on, c’est parce qu’il a des affinités avec Paul Byron.

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