Le Journal de Quebec

Rinne comprend Price

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

NASHVILLE | La confrérie des gardiens dans la LNH restera toujours un petit univers. Pekka Rinne a parlé de l’énigmatiqu­e dossier de Carey Price avec les deux représenta­nts de la presse montréalai­se à quelques heures d’un duel contre les Jets de Winnipeg.

Oui, c’est possible de parler à un gardien le matin d’un match. C’est possible de le faire dans une ville où le hockey occupe une place importante, mais n’a pas encore le statut d’une religion.

À l’image de Price, Rinne a porté les couleurs d’une seule équipe depuis ses débuts dans la LNH. Le Finlandais de 35 ans en est à sa 10e saison complète avec les Predators et sa 13e saison au sein de l’organisati­on.

Finaliste à trois reprises pour l’obtention du trophée Vézina, Rinne a aussi fait face à des tempêtes avec les Predators. À pareille date l’an dernier, plusieurs experts pensaient qu’il se retrouvait sur le déclin. Quelques mois plus tard, il a participé à sa première finale de la Coupe Stanley.

Acteur clé de ce beau parcours des Predators au printemps dernier, le sympathiqu­e gardien a aussi subi des critiques pour ses trois mauvais départs en finale contre les Penguins à Pittsburgh.

PRICE SE RELÈVERA

Rinne a donc un bagage d’expérience assez important pour bien analyser la situation de Price avec le CH.

« Je peux absolument partager ce que Price ressent depuis le début de la saison, a mentionné Rinne. J’ai déjà traversé des périodes creuses. Carey peut être incroyable sur une très longue période, mais dès qu’il connaît deux mauvais matchs, ça devient une grosse histoire dans un marché comme Montréal. Je trouve ça difficile pour lui. Pour cette raison, je suis chanceux dans une ville comme Nashville, où la pression est moins grande pour un gardien.

« Pour moi, Carey est l’un des meilleurs gardiens du monde, a-t-il continué. J’ai une tonne de respect pour lui. Il a joué toute sa carrière à Montréal, l’un des plus gros marchés de hockey. J’aime jouer au Centre Bell et à Montréal, mais je connais uniquement cet environnem­ent de l’angle de l’équipe visiteuse. Il a connu des hauts et des bas depuis ses débuts avec le Canadien. Mais il a toujours surmonté les obstacles. Il faut beaucoup de caractère pour se relever. Il a encore une longue carrière devant lui. Il se replacera. »

L’ASPECT MENTAL, LE PIRE ENNEMI

Sans connaître les détails de la mystérieus­e blessure à Price, Rinne sait très bien que l’aspect mental représente un énorme facteur pour un gardien de la LNH.

« Oui, le mental devient parfois notre pire ennemi, a-t-il convenu. Il est la colonne vertébrale du Canadien. Comme gardien, tu dois toujours rester fort mentalemen­t. Tu dois oublier rapidement les mauvais buts ou les mauvais matchs. Quand tu joues avec un esprit sain, c’est aussi important que la technique ou la condition physique. Carey a prouvé plus d’une fois qu’il a la force pour rebondir et redevenir l’un des meilleurs. Je sais qu’il est très fort mentalemen­t. Je ne connais pas sa situation actuelle, mais je sais qu’il redeviendr­a le Carey qu’on connaît. »

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PHOTO D’ARCHIVES Pekka Rinne comprend très bien ce qui vit Carey Price dans un marché comme Montréal.
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