La minière Canadian Malartic dénoncée
Des Algonquins veulent un partage des revenus
Des représentants de la communauté algonquine de l’abitibi dénoncent la minière Canadian Malartic qui refuse toujours de signer une entente pour le partage des revenus.
« Assez, c’est assez. Il n’y aura plus de projet minier sur le territoire ancestral sans notre consentement », a indiqué hier le chef de la communauté d’abitibiwinni de Pikogan, David Kistabish, présent au congrès Québec Mines. Selon le chef de la communauté d’abitibiwinni, les compagnies minières comme Canadian Malartic doivent d’abord s’entendre avec les communautés algonquines d’abitibiwinni et du Lac-simon avant d’exploiter des ressources naturelles sur leur territoire.
Canadian Malartic a pourtant obtenu le feu vert, en avril dernier, du gouvernement du Québec pour l’agrandissement de sa mine à ciel ouvert à Malartic, sans toutefois avoir conclu une entente de partenariat avec les communautés algonquines.
« On est étonné par cette sortie publique. Nos discussions ne sont pas terminées. On est toujours en négociation », a fait valoir la porte-parole de la Canadian Malartic, Josée Plouffe.
LE MINISTRE VEUT UNE ENTENTE
Présent au congrès Québec Mines, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Moreau, croit qu’une entente est toujours possible entre les Algonquins de l’abitibi et Canadian Malartic.
« Il doit y avoir des discussions. Les gens savent qu’ils doivent consulter les Premières Nations », a indiqué le ministre.
Ce dernier a toutefois reconnu que le dossier de Canadian Malartic comportait son lot de complexités.
Le ministre Moreau prévoit discuter avec Canadian Malartic et la communauté algonquine au cours des prochains jours.
Le chef de l’assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, a dit déplorer l’existence d’ententes conclues à la pièce entre les communautés autochtones au Québec et les sociétés minières.