Le Journal de Quebec

De L’ADN retrouvé sur les objets à caractère sexuel

Il aurait tenté d’agresser sexuelleme­nt une joggeuse

- KATHLEEN FRENETTE Le Journal de Québec

Même s’il nie catégoriqu­ement avoir tenté d’agresser sexuelleme­nt une joggeuse en 2015, la preuve D’ADN présentée par la Couronne, hier, au procès d’alain Audet est, selon elle, accablante.

Dans les heures qui ont suivi l’agression du 2 octobre, où une jeune femme a été frappée à la tête, puis menacée de mort à la pointe d’un X-acto, les policiers du Service de police de la Ville de Québec ont passé à la loupe une partie du sentier pédestre du parc linéaire de la Rivière-saint-charles.

Sur place, des condoms emballés ou déballés et laissés sur la scène, mais aussi du lubrifiant, des gants de latex « Loving hands », un anneau pénien vibrant, un chandail kangourou gris taché de sang et un sac de plastique ont été retrouvés par les technicien­s du service d’identité judiciaire.

DEUX PROFILS

Certains de ces éléments, une fois récupérés, ont été envoyés au laboratoir­e de sciences judiciaire­s et de médecine légale à Montréal où la biologiste judiciaire Annie Caltagiron­e les a analysés.

Sur le condom déchiré retrouvé dans le sentier, la biologiste a décelé « la présence de sang » des deux côtés du condom.

Et si la recherche de sperme s’est avérée négative, elle y a retrouvé le « mélange de deux profils » qui, une fois mis ensemble et soupesé dans la balance des probabilit­és « correspond à ce que l’on observerai­t si l’on combinait le profil d’alain Audet à celui de la plaignante ».

Même chose pour l’anneau vibrant qui, en plus de laisser voir « une faible quantité de spermatozo­ïdes », a révélé la présence de deux autres profils D’ADN, soit celui « d’une autre femme et possibleme­nt d’un autre homme ». Toutefois, la biologiste a admis, à la suite d’une question posée par l’avocat de la défense, Me Nicolas Déry, que L’ADN laissé sur l’objet par la victime pouvait provenir de « mucus, de salive, de sang ou bien de sueur ». Hier : L’interrogat­oire policier permettait d’apprendre qu’audet admettait avoir frappé, blessé, menacé et séquestré la joggeuse. Aujourd’hui : L’avocat de la défense, Me Nicolas Déry, doit faire savoir à la cour s’il offrira ou non une défense.

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PHOTO COURTOISIE Alain Audet est accusé de voies de fait armées, de voies de fait causant des lésions, de menace de mort, de séquestrat­ion et de tentative d’agression sexuelle.

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