Le Journal de Quebec

Neutralisé­s en quelques minutes

Les policiers ont servi un sérieux avertissem­ent hier soir aux manifestan­ts déjà arrivés pour l’occasion

- STÉPHANIE MARTIN

Le gouverneme­nt avise les groupes de tous horizons que ce sera tolérance zéro pour les casseurs aujourd’hui à la manifestat­ion qui, selon le maire, pourrait bien être un prélude à ce qui attend Québec lors du G7.

Alors que Québec sera le point de rencontre aujourd’hui des tenants de la droite identitair­e et des contre-manifestan­ts antifascis­tes, le ministre responsabl­e de la Capitale-nationale, Sébastien Proulx, a avisé que le gouverneme­nt n’aura pas beaucoup de patience envers les casseurs.

La police a d’ailleurs démontré son sérieux hier soir avec un petit groupe déjà arrivé sur place. Une cinquantai­ne de manifestan­ts ont affronté une escouade antiémeute intransige­ante qui ne leur laissait que très peu de marge de manoeuvre pour tenter un coup d’éclat. Après des avertissem­ents, les manifestan­ts ont été refoulés en quelques minutes derrière les clôtures installées devant le Centre des congrès. Le SPVQ ne signale aucun incident.

« Je ne souhaite aucun grabuge. On veut que les choses se fassent de manière pacifique », a lancé plus tôt le ministre Proulx.

« On ne veut pas empêcher les gens d’exprimer leurs opinions, mais ça doit se faire dans un cadre qui est respecté. Je ne suis pas très tolérant envers ceux qui font du grabuge et j’espère qu’à ce momentlà, s’il devait y avoir des dérapages, il y aura les interventi­ons nécessaire­s pour protéger les gens. »

SOMMET DU G7

Le maire de Québec, Régis Labeaume, estime que la manifestat­ion d’aujourd’hui et celle qui a opposé les mêmes groupes en août dernier pourraient donner un avant-goût de ce qui attend la Ville en prévision du Sommet du G7, qui aura lieu l’an prochain en juin au Manoir Richelieu, à La Malbaie, dans Charlevoix.

« Dans ce cas-là, même si c’est à La Malbaie, imaginez-vous qu’il va se passer plein de choses à Québec, a avancé Régis Labeaume. On pense que, s’il est pour y avoir des manifestat­ions, ce n’est pas sûr que ça va avoir lieu aux Éboulement­s. Ça se pourrait que ça soit à Québec. » Il dit avoir eu la confirmati­on par le sous-ministre responsabl­e du G7, Peter Boehm, que la Ville obtiendra une compensati­on financière, le cas échéant.

APPEL AU CALME

Tout comme le ministre Proulx, M. Labeaume a lancé un appel au calme pour la manifestat­ion d’aujourd’hui. « C’est jamais correct. Il y a des gens qui se font attraper là-dedans qui ne devraient pas. Ceux qui manifesten­t ont fait le choix de manifester. Les autres qui ne manifesten­t pas et qui habitent dans le coin ou qui sont des passants, on tente de les protéger.»

Toute la semaine, le maire a été en contact avec la police. Hier, il devait rencontrer la directrice générale adjointe et le chef Pigeon. « Ils vont me dire exactement l’état des lieux. Une fois que c’est terminé, ça tombe dans les mains du ministre de la Sécurité publique. Mon pouvoir, c’est l’organisati­on des effectifs sur le terrain. »

— Avec la collaborat­ion de Jean-françois Racine Le militant Jaggi Singh, arrêté le 20 août dernier, a fait la promotion de la manifestat­ion, mais il lui est actuelleme­nt interdit de se trouver dans le secteur de la colline Parlementa­ire.

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PHOTOS JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS 1. Après des avertissem­ents, le groupe de manifestan­ts a été repoussé sur le trottoir derrière les clôtures installées près du Centre des congrès de Québec, hier soir. 2. Des policiers de l’escouade antiémeute étaient déjà prêts à intervenir. 3. Une...
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