Un hockeyeur de 14 ans s’en prend à un arbitre
RIVIÈRE-DU-LOUP | Un hockeyeur de 14 ans a frappé violemment un arbitre avec son bâton après avoir reçu une pénalité.
Vers la fin d’un match, au tournoi bantam de Rivière-du-loup jeudi soir, l’arbitre Benjamin Paradis a accordé une pénalité de 10 minutes pour mauvaise conduite.
L’adolescent de 14 ans des Aigles de Côte-de-beaupré-île-d’orléans venait de lui faire un commentaire désobligeant.
C’est à ce moment que le jeune lui a asséné un violent coup de bâton dans le cou.
M. Paradis, qui est aussi le directeur adjoint de l’école secondaire de Rivièredu-loup, a ensuite publié une photo où l’on voit son cou rougi et enflé.
« Ça, c’est le résultat du coup de hockey qu’un bantam B de 14 ans m’a donné ce soir après que je lui ai donné une punition... », a écrit l’arbitre sur les réseaux sociaux.
Les policiers de Rivière-du-loup ont amorcé une enquête relativement aux circonstances de l’altercation, a confirmé la Sûreté du Québec.
SUSPENSION
Après le coup, l’adolescent a été expulsé du match et suspendu automatiquement pour cette agression physique envers un officiel. Son équipe a perdu 3 à 1.
L’entraîneur des Aigles condamne la violence de son joueur.
« C’est un geste qu’on trouve pesant. Comme coach, on n’a pas nécessairement le contrôle sur ce qui peut se passer sur la glace. On fait des speechs sur le fait que ce n’est pas parce qu’on perd qu’on devient agressif. Je suis désolé de ce qui est arrivé », dit Dominic Fleury.
Le hockeyeur de 14 ans s’est rendu à l’hôpital où se trouvait l’officiel après l’événement pour présenter ses excuses.
« On apprécie énormément que l’arbitre accepte de rencontrer le jeune à la suite de son accident. Puisque ce gars-là travaille dans le domaine de la jeunesse, ç’a aidé pour l’intervention », a ajouté l’entraîneur.
COMITÉ DE DISCIPLINE
Le jeune hockeyeur a été suspendu automatiquement pour quatre parties.
Il devra également passer devant un comité de discipline qui déterminera si des sanctions disciplinaires supplémentaires doivent être données.
« C’est tolérance zéro. On travaille annuellement pour fournir tous les outils qui permettent de prévenir ce genre de geste », dit Yvan Dallaire, directeur de la régie et de la réglementation pour Hockey Québec.
Il ajoute qu’il se joue environ 300 000 matchs de hockey mineur au Québec chaque année, et qu’un ou deux cas isolés de violence surviennent malheureusement.
L’arbitre visé par le geste a refusé de commenter l’altercation dans les médias.