Gaétan Barrette défend le modèle de super-clinique
Maclinique Lebourgneuf a dû fermer temporairement
Le ministre Gaétan Barrette juge « extraordinaire » la solution mise en place par Maclinique Lebourgneuf de fermer temporairement les portes de son urgence mineure lorsque le délai d’attente est trop long. Il y voit également la démonstration que le modèle de super-clinique est un succès.
« Ce que les gens de la clinique font, c’est de rendre service aux gens. Je trouve ça extraordinaire ce qu’ils font. On dit aux gens : “Vaquez à vos occupations, ne perdez pas votre temps dans une salle d’attente, revenez dans quelques heures et on va vous voir”. Je trouve que c’est même du civisme médical », a commenté au bout du fil le ministre de la Santé.
Le Journal rapportait hier que la super-clinique du boulevard Lebourgneuf ferme parfois pour quelques heures l’accès à son urgence mineure, quand le délai d’attente est trop long.
« Ça démontre que les super-cliniques fonctionnent, parce qu’il y a de l’affluence, a-t-il ajouté. Et la preuve que ça fonctionne, c’est que dans les urgences de Québec comme ailleurs au Québec, le nombre de visites à l’urgence diminue. Si c’est pas une bonne nouvelle, je sais pas ce que ça vous prend. »
LE MINISTRE BLÂMÉ
De leur côté, le PQ et la CAQ blâment le ministre Barrette. Ils estiment que la mesure controversée mise en place à Maclinique est le malheureux résultat des fermetures de trois sans rendez-vous (SRV) dans la dernière année à Québec, provoquées par le ministre, soit ceux de la Clinique médicale Pierre-bertrand, du CLSC Haute-ville et du Centre médical de Charlesbourg.
« Il a créé un déplacement de cette population-là vers la superclinique Lebourgneuf. Comment le ministre peut avoir été convaincu qu’en ouvrant une superclinique, ça pouvait justifier qu’on ferme les autres services, alors qu’on a encore 23 % des gens au Québec qui n’ont pas de médecin de famille ? », a dénoncé la péquiste Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé.
François Paradis, porte-parole caquiste en matière de santé, demande au ministre de rétablir le financement de la clinique réseau de Charlesbourg, afin qu’elle puisse offrir à nouveau du SRV.
« Je pense que le ministre n’a d’autres solutions que de faire marche arrière et d’avouer qu’effectivement, il y a un problème qui est réel », a-t-il affirmé.