Le Journal de Quebec

Les petits bonbons fiscaux des villes

- FRANCIS HALIN

Les villes et municipali­tés n’ont pas le droit d’offrir des terrains, des congés de taxes ou bien... de l’argent aux travailleu­rs qui viennent s’installer chez eux, mais les communauté­s trouvent quand même le moyen de le faire, a pu constater Le Journal.

« Le Comité de développem­ent de la municipali­té, complèteme­nt indépendan­t d’elle, rembourse le terrain à ceux qui s’installent de façon permanente à Sainte-aurélie, en Chaudière-appalaches. L’équivalent de la taxe foncière est aussi payé », révèle Stéphane Hétu, directeur général de la municipali­té qui compte un peu plus de 900 âmes.

M. Hétu insiste bien : ce n’est pas la municipali­té qui offre ces avantages fiscaux, mais bien un comité séparé. Il dit que Sainte-aurélie fait bel et bien partie de ce comité, mais que son financemen­t provient aussi de diverses activités.

Pour M. Hétu, ce genre de mesure aide les entreprise­s du coin, comme Les Produits Forestiers D.G. ou encore JBV Conception Fabricatio­n, à dénicher la main-d’oeuvre en contexte de pénurie.

CADEAUX À LA POCATIÈRE

La Pocatière, dans le Bas-saint-laurent, s’est fait taper sur les doigts par le ministère des Affaires municipale­s et de l’occupation du territoire (MAMOT) l’automne dernier, pour ses cadeaux aux nouveaux résidents.

En 2016-2017, quiconque s’est fait construire une maison a eu droit à 5000 $ sur deux ans et tout nouvel acheteur d’une demeure a eu droit à 2000 $.

Québec estime à plus de 50 000 $ les avantages fiscaux offerts aux nouveaux résidents grâce à l’organisme Développem­ent économique La Pocatière (DELP). Le MAMOT a rappelé dans une lettre au directeur qu’il ne pouvait pas faire cela.

« On le faisait de bonne foi. On s’est rendu aux arguments du ministère. On a arrêté. Mais on trouve regrettabl­e que d’autres le fassent sans être sanctionné­s », a dit Daniel Chabot, directeur général de La Pocatière.

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