Le Journal de Quebec

Une retraite à la chasse et à la pêche

SAINT-JOACHIM-DE-SHEFFORD | Depuis qu’il est à la retraite, Michel Bouchard est loin de faire la grasse matinée. Il se lève régulièrem­ent à 4 h pour aller à la pêche ou à la chasse.

- MAGALIE LAPOINTE

Cet ancien enquêteur à la Sûreté du Québec de 58 ans a pris sa retraite en 2013. Depuis, il profite de sa véritable passion pour la chasse et la pêche. Il a d’ailleurs lancé une petite entreprise où il amène des touristes sur le lac Ontario pendant six semaines durant l’été.

Dès son premier voyage de pêche en 2004, il est tombé en amour avec le lac Ontario et « ses gros poissons ». Depuis, il n’a jamais passé un été sans y aller comme pêcheur au départ, puis comme guide.

Il a donc investi 70 000 $ pour l’achat d’un nouveau bateau, d’une vingtaine de cannes à pêche, de 400 cuillères et du reste de l’équipement.

Tout au long de sa carrière, il a préparé sa retraite. Il a accumulé son fonds de pension pendant ses 32 ans de service comme policier et il a investi dans l’immobilier.

GUIDE

À l’été 2011, après avoir acheté son équipement et suivi ses formations afin de pouvoir être assuré pour recevoir des gens sur son bateau, il a commencé à être guide sur le lac Ontario.

« Le plaisir que j’ai comme guide, c’est de voir toujours le monde heureux. Ce qui est le fun c’est de partager ma passion avec les gens. Voir leur sourire me touche à chaque fois. Sur chaque photo que je regarde, les gens sont contents. C’est vraiment le fun », a raconté M. Bouchard.

CHASSE

Lorsqu’il est parti à la retraite, il s’est acheté une terre au fond d’un rang à Saint-joachim-de-shefford où il passe plusieurs mois de l’année à se préparer pour la chasse au chevreuil.

Mais il a vécu sa plus belle expérience en avril dernier alors qu’il s’est payé la Cadillac des voyages de chasse en Afrique du Sud. Il a ainsi pu chasser un oryx et un impala. Mais au-delà de la chasse d’animaux exotiques, il a été impression­né par les paysages. « Je ne serais cependant pas capable de tirer sur des girafes, des éléphants ou des zèbres. Ils sont juste trop magnifique­s », a-t-il dit.

HORAIRE

L’ancien policier reste en Ontario environ 6 semaines pendant l’été. Il soutient que l’horaire n’est pas toujours facile et qu’il doit toujours être en forme pour le groupe ou la personne qui rêve de ce voyage souvent depuis longtemps. Il doit se réveiller à4htousl es matins, à 5 h–5h30,ilem barque son équipe sur le bateau et ses journées se terminent vers 16 h, et ce sans arrêt pendant plusieurs jours. Les touristes et lui séjournent au même hôtel pour faciliter les déplacemen­ts et les discussion­s. « Même s’il y en a des gens qui profitent des bonnes choses de la vie, moi je dois tenir le coup tout l’été et… je vieillis », a-t-il dit en riant.

Michel Bouchard se sent privilégié d’être parti à la retraite à l’âge de 53 ans. Grâce à ses multiples projets de chasse, de pêche, de rénovation­s, il ne voit pas le temps passer. Si la santé lui permet, il aimerait un jour aller visiter l’alaska.

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PHOTOS COURTOISIE Michel Bouchard et sa plus grosse prise, un saumon royal de 27 livres capturé au lac Ontario.
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Le chasseur est encore très impression­né par l’oryx qu’il a abattu lors de son voyage de chasse en Afrique du Sud en avril dernier.
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Michel Bouchard a tué un impala en Afrique du Sud.

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