Le Journal de Quebec

Le « beau risque » avec Apple

L’INVESTISSE­UR MASQUÉ

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QEst-il trop tard pour miser sur Apple à la bourse ?

RL’action d’apple est chère. Des gains sont-ils encore possibles ? Comparé aux autres vedettes de la technologi­e (Google, Facebook), Apple représente des opportunit­és et des risques différents. Apple est avant tout un fabricant de téléphones. Les ventes d’iphone ont représenté environ 63 % des revenus nets d’apple pour l’année fiscale 2016. Et ça ne changera pas avec les iphone 8 et X. Même si les ventes du modèle 8 déçoivent, celles du X excitent désormais même les plus sceptiques des analystes de l’industrie.

FORTE CROISSANCE

La plus forte croissance au sein d’apple réside dans son écosystème de produits : Apple Pay (90 % des transactio­ns effectuées mondialeme­nt par téléphone), Apple Store avec des milliers d’applicatio­ns, Apple Music, icloud, le nouveau Homepod et la montre intelligen­te.

Le chiffre d’affaires de ces produits représente maintenant 11 % des revenus d’apple, avec une croissance de plus de 20 % sur une base annuelle. L’entreprise va même miser un milliard dans la production de contenus télévisuel­s en streaming d’ici 12 mois.

RISQUES

Par contre, certains risques n’ont pas échappé aux financiers. Depuis que Tim Cook a remplacé Steve Jobs à la barre du géant de Cupertino, il a amassé plus de 108 milliards $ US de dettes pour payer dividendes, rachats d’actions et R et D. Cook préfère émettre 30 milliards $ US d’obliga- tions chaque année à prix d’aubaine plutôt que de rapatrier les profits de l’étranger, imposables à 35 %. Apple est donc vulnérable à une fluctuatio­n sévère du marché obligatair­e.

La valeur de ses opérations financière­s équivaudra­it à la moitié de la banque Goldman Sach, selon The Economist. De ses actifs de 262 milliards $ US, 94 % sont investis hors des ÉtatsUnis, dont environ 68 % dans des placements peu risqués, comme des obligation­s.

Mais Apple a beaucoup augmenté son portefeuil­le de placements à risque, comme des produits dérivés. Ces placements représente­raient un risque de 434 M$ US.

Alors, faut-il miser sur Apple ? Warren Buffett n’a pas hésité à acheter 10 millions d’actions en 2016. En juin dernier, il en avait 107 millions pour un peu plus de 21 G$ US. « Je n’ai jamais vendu une seule action d’apple », déclarait-il à CNBC en août, préférant même Apple à IBM. Si vous aviez investi 1000 $ US dans Apple le jour de son entrée en bourse, le 12 décembre 1980, à 22 $ l’action, vous auriez eu 45 actions. Après les divisions (split de 2 pour 1 en 1987, 2000, 2005; 7 pour 1 en 2014), vous auriez aujourd’hui 2520 actions valant 436 312,80 $ US, soit 557 593,49 $ CAN (en date du 22 novembre). Et ce rendement n’inclut pas les dividendes, qui ont rapporté un rendement annuel moyen de 2,52 $ l’action depuis leur introducti­on, en septembre 2012.

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