Le Journal de Quebec

« Est-ce que je vais encore pouvoir jouer ? »

Philippe Dion, joueur des Mustangs, s’est fait retirer un rein l’an passé

- RICHARD BOUTIN

HAMILTON | « Est-ce que je vais pouvoir encore jouer au football », a été la première question de Philippe Dion à son médecin.

« Ce fut un choc au début quand on m’a annoncé qu’on devait m’enlever un rein, a confié le secondeur des Mustangs de Western. Mon rein fonctionna­it à 11 pour cent. Le tube qui reliait mon rein à la vessie était croche et la circulatio­n ne se faisait pas bien. Le surplus d’urine a brûlé mon rein. C’est un problème congénital qui est à l’origine de mes maux. »

« Quand j’ai demandé au spécialist­e si j’allais pouvoir encore jouer au football, la première question qu’il m’a posée est à quelle position j’évoluais, de poursuivre l’ancien porte-couleurs des Cougars de Champlain. Comme secondeur, j’allais pouvoir continuer de jouer au football parce que c’est moi qui plaque et non qui se fait frapper et ce fut un soulagemen­t. Cela n’aurait pas été possible si j’avais joué comme porteur de ballon ou quart-arrière. »

Dion a été opéré en mai 2016 et il fonctionne depuis normalemen­t.

« Je suis plus à risque qu’une personne normale si jamais mon seul rein était touché, convient-il, mais je n’y pense pas. J’étais plus nerveux lors des premiers entraîneme­nts, mais je n’y pensais plus quand j’ai enfilé mon casque et mes épaulettes. Je dois porter une protection supplément­aire, mais ça me va. Je peux continuer de vivre exactement comme avant et un seul rein peut faire tout le travail de deux. »

DES DOULEURS SÉVÈRES

Victime depuis quelques années de sévères douleurs qui apparaissa­ient soudaineme­nt et qui disparaiss­aient aussi rapidement, Dion a finalement consulté un médecin en décembre 2015.

« On est habitué à la douleur quand on joue au football, mais c’était différent et j’ai finalement consulté, a raconté celui qui saute dans la mêlée lorsque les Mustangs misent sur une formation à quatre secondeurs. Les douleurs étaient très fortes une journée et disparaiss­aient le lendemain. Au départ, je pensais que c’était les effets d’un abus d’alcool de la veille et j’endurais la douleur. »

Dion a dû apporter quelques modificati­ons. « La modération a bien meilleur goût, a-t-il imagé pour paraphrase­r une publicité de la SAQ. Je peux faire la fête, mais sans me défoncer. Je dois surveiller ma consommati­on d’alcool et éviter de faire de la haute pression. Je dois également éviter les aliments épicés. »

 ??  ?? Le joueur des Mustangs Philippe Dion a été opéré en mai 2016. Depuis, il joue avec une protection supplément­aire. PHOTO DANIEL MALLARD
Le joueur des Mustangs Philippe Dion a été opéré en mai 2016. Depuis, il joue avec une protection supplément­aire. PHOTO DANIEL MALLARD

Newspapers in French

Newspapers from Canada