Arrêté de façon « abusive » et « outrancière »
Le peintre Luc Archambault dénonce certaines arrestations menées par les forces de l’ordre
Le peintre Luc Archambault affirme avoir été victime d’une arrestation « abusive » et « outrancière » lors des manifestations qui se sont déroulées, hier, près de la colline parlementaire. Il soutient n’être en rien relié à aucun des groupes.
L’homme de 63 ans se rendait à la fontaine de Tourny, devant l’assemblée nationale, « pour tenir la Vigile du samedi pour la démocratie », un événement hebdomadaire qu’il a amorcé il y a de cela sept ans.
Cette vigile n’a cependant jamais eu lieu.
« J’ai vu arriver un groupe de gens dans la rue. Des manifestants, mais qui circulaient normalement. J’ai continué mes affaires », raconte-t-il.
UNE SEXAGÉNAIRE MENOTTÉE
Quelques minutes plus tard, une escouade antiémeute débarque. « Ils ont arrêté Gisèle, une femme de 65 ans qui est avec nous. Ils lui ont mis les menottes dans le dos et l’ont jetée par terre, dans la gadoue », relate M. Archambault, qui a lui aussi été arrêté quelques minutes plus tard.
« J’ai été mis en cellule. Ils laissaient les fenêtres ouvertes dans le corridor, bien qu’on leur ait demandé des couvertures », affirme Luc Archambault, qui raconte avoir été témoin d’au moins trois arrestations « abusives ».
Il dit maintenant considérer porter plainte contre le Service de police de la Ville de Québec.
EN PLEIN COEUR DU TUMULTE
La fontaine de Tourny s’est retrouvée hier au coeur d’un face-à-face tumultueux entre les policiers et les manifestants antifascistes, réunis en fin d’avant-midi devant le Parlement.
« On se rassemble pour avoir une voix claire à Québec, une voix antiraciste. On ne veut pas que des gens comme La Meute et Storm Alliance se promènent dans les rues de Québec sans aucune impunité, sans qu’il y ait des gens qui s’opposent clairement à ce genre de discours là », a déclaré le porte-parole du rassemblement CO25, Simon Pouliot.
La tension a monté d’un cran lorsque les policiers ont refoulé les manifestants antifascistes jusqu’à l’autre côté de la fontaine de Tourny. Des échanges physiques ont eu lieu et des policiers ont dû recourir au gaz lacrymogène.
Les contre-manifestants se sont repliés sur les plaines d’abraham. Une tactique afin de ne pas être pris en souricière par une escouade antiémeute de la Sûreté du Québec qui arrivait par-derrière, explique un contre-manifestant.