La CAQ veut préserver l’identité par la natalité
Le parti recherche un million électeurs potentiels
SHERBROOKE | La protection de l’identité québécoise et la croissance économique passent par une hausse des naissances au Québec, selon la Coalition avenir Québec.
« La CAQ, mesdames et messieurs, est la seule formation à offrir à la fois la croissance économique et la préservation de notre identité. Avec la CAQ, nous n’avons pas à choisir entre l’une ou l’autre. Et, pour réussir, la famille doit être au coeur de notre programme », a lancé le président de la formation, Stéphane Le Bouyonnec, à l’ouverture de son Conseil général à Sherbrooke hier.
Une politique nataliste permettra notamment de « maintenir notre poids démographique au sein du Canada et en Amérique du Nord », estime le président de la CAQ.
NATALITÉ ET IMMIGRATION
Quelques minutes plus tôt, François Legault soulignait lui aussi que la croissance démographique peut être une solution de rechange à l’immigration.
La CAQ propose de réduire de 50 000 à 40 000 le nombre d’immigrants accueillis chaque année au Québec, dans le but, ditelle, de mieux les intégrer.
François Legault soutient toutefois qu’il y a « d’autres façons de régler le problème démographique ».
« Est-ce qu’on peut trouver des façons pour avoir plus d’enfants ? Pour aider davantage les parents ? On va en parler en fin de semaine », dit-il.
Plusieurs propositions adoptées hier visent à encourager la natalité.
Par exemple, les militants ont voté pour un échelonnement du congé parental sur 18 mois, en plus de demander que les CPE offrent des horaires plus flexibles et une révision de la Loi sur les normes du travail en vue de favoriser la conciliation travail-études-famille.
UN MILLION D’ÉLECTEURS
Par ailleurs, la CAQ a profité de son Conseil général pour dévoiler sa plateforme électorale numérique : la Coaliste.
La directrice générale de la CAQ, Brigitte Legault, a invité les militants à utiliser l’outil dès maintenant afin d’identifier un million d’électeurs potentiels avant les élections de l’automne 2018.
Le Conseil général de la CAQ, qui se poursuit aujourd’hui, vise à préparer les élections de 2018, alors que le parti domine dans les sondages.
« Je sens qu’il y a quelque chose sur le terrain, assure François Legault. Quand je rencontre des maires, j’ai l’impression qu’ils me posent des questions pointues comme si c’était fait, que je vais être premier ministre bientôt. Moi, je ne tiens rien pour acquis, et je leur répète continuellement : il n’y a rien de gagné. »