Il met fin à ses jours à cause de l’intimidation à l’école secondaire
Sa soeur lance un cri afin que les établissements scolaires soient mieux outillés
Une femme de Longueuil dont le jeune frère s’est enlevé la vie récemment après avoir été intimidé à son école secondaire lance un cri du coeur pour que les établissements soient mieux outillés pour contrer ce fléau.
« On veut comprendre ce qui est arrivé, mais surtout, on veut que ça arrête. Ça ne va pas nous ramener Simon, mais il faut que les écoles trouvent des solutions pour combattre l’intimidation », laisse tomber Karine Dufour.
Jeudi, en partant vers l’école secondaire André-laurendeau, son frère de 15 ans semblait normal. Mais il ne s’est jamais rendu à ses cours. La famille tente toujours de trouver les réponses.
« Il n’a rien laissé, pas de note, rien. On n’avait aucun signe que c’était pour arriver. Ce sont des amis qui nous ont dit qu’il avait des pensées suicidaires, qu’il se faisait intimider », explique sa soeur.
ENQUÊTE
Karine Dufour affirme que les policiers vont mener une enquête afin de déterminer ce qui a pu se produire. Ils se rendront à l’école de Simon pour rencontrer plusieurs de ses amis.
« Le but n’est pas de pointer du doigt quelqu’un, de pointer du doigt un coupable. Ça ne servirait à rien. On ne serait pas plus avancé. Peut-être qu’on va trouver l’élément déclencheur de tout ça, parce qu’il semblait tellement heureux », affirme-t-elle.
« C’était une petite boule d’énergie, un garçon tellement attachant. Il y a deux semaines, il me disait justement qu’il voulait étudier en musique, voir où ça pouvait le mener », raconte sa soeur.
VIRAL
Selon elle, son frère Simon s’était toutefois plaint dans le passé à deux reprises qu’il subissait de l’intimidation. La dernière fois remonterait à un an, environ.
« Ce n’était pas le genre à garder ça pour lui, il était capable d’en parler. Pour nous, s’il n’en parlait pas, parce que c’était chose du passé, que ça n’arrivait plus », confie-t-elle.
Le message publié sur Facebook par Karine Dufour est rapidement devenu viral, faisant le tour de la province. Près de 24 heures après sa publication, plus de 18 000 personnes l’avaient partagé et 2000 personnes l’avaient commenté.
« J’ai écrit ça dans le but de vouloir changer les choses. Je ne m’attendais pas à ce que ça ait autant de succès. Si un jeune intimidé l’a lu, je veux qu’il sache qu’il n’est pas seul, qu’il y a de l’aide autour de lui », s’exclame-t-elle, espérant « au moins sauver une autre personne avec des idées noires ».
Selon elle, les ressources accordées aux écoles pour combattre l’intimidation et les conséquences auxquelles les intimidateurs s’exposent ne sont pas adaptées. Nos nombreux courriels envoyés hier à l’école secondaire André-laurendeau et à la Commission scolaire Marie-victorin sont demeurés sans réponse.