Les Éclairs de Québec écartés du Carnaval
Ils ne seront pas des défilés après 57 ans d’association
L’édition 2018 marquera la fin d’une époque au défilé du Carnaval alors que les Éclairs de Québec, fanfare bien connue de la région, ne participera pas au traditionnel défilé pour la première fois en 57 ans, au grand dam des jeunes artistes qui composent l’ensemble.
La direction du Carnaval précise que c’est une décision artistique qui a forcé la fin de son association avec la fanfare, qui participait à l’événement depuis le début des années 1960.
« Un tableau auquel ils prenaient part va complètement changer, donc nous avons dû faire un choix parmi nos fournisseurs. Ce n’est jamais facile, ce n’est pas le fun, mais c’est pour cette raison que nous ne renouvelons pas leur contrat », explique Audrey Laroche, responsable des communications du Carnaval.
RENOUVEAU ET DÉCEPTION
Le vent de renouveau qui souffle sur l’événement et qui pousse les Éclairs vers la sortie ne signifie toutefois pas la fin du volet fanfare, puisque les Titans de Québec gardent leur place.
La décision de tasser les Éclairs a beaucoup fait jaser au sein de la troupe de jeunes artistes. Parmi eux, la jeune trompettiste Amélie Tremblay, 12 ans, peine à imaginer le défilé sans la musique de la fanfare.
« On s’entraîne année après année pour cet événement plus que symbolique pour nous. Nous étions en partie l’emblème des fanfares du Carnaval depuis plus de 57 ans, et aujourd’hui nous avons appris qu’ils ne veulent plus de nous. La tradition a été changée », se désole la jeune fille qui a suivi les traces de sa grand-mère, ancienne tromboniste des Éclairs qui a jadis participé au défilé.
LETTRE AU MAIRE
Le père de la jeune musicienne trouve également dommage de voir la troupe être écartée de la sorte après une si longue association. Patrick Tremblay a d’ailleurs envoyé une lettre à Régis Labeaume pour tenter d’activer les choses.
« Ma fille voulait qu’on fasse quelque chose et je dois avouer qu’au-delà de mon rôle de papa d’éclairs, en tant que citoyen de Québec et fidèle carnavaleux, je trouve ça dommage de tasser une icône comme celle-là », raconte M. Tremblay.
De leur côté, les dirigeants des Éclairs admettent avoir été « estomaqués » par la décision du Carnaval. L’organisme garde toutefois la tête haute.
« Nous avons présenté, aux membres et instructeurs, l’absence des Éclairs [...] comme du temps que l’on retrouve pour préparer certains projets. Nous ne baissons pas les bras, au contraire », a confié la présidente Claudette Champagne.