Barrette déplore un décès en Gaspésie faute de médecin à l’urgence
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, trouve inacceptable qu’un médecin ait quitté l’urgence de Paspébiac à la fin de son quart de travail, alors qu’un patient en arrêt cardiaque était en direction.
« Ce n’est pas acceptable. [...] Il y a une enquête qui est en cours », a réagi le ministre Barrette, en marge du congrès libéral qui a lieu à Québec.
En journée hier, le CIUSS de la Gaspésie a annoncé qu’un médecin serait dorénavant de garde la nuit à cette unité d’urgence, un retour à la « situation initiale », selon le cabinet de M. Barrette.
Comme le rapportait Le Journal, hier, les paramédics ont reçu un appel jeudi soir pour un homme en arrêt cardiaque à Bonaventure, en Gaspésie. Faute de médecin à l’urgence la plus proche, soit celle de Paspébiac, les ambulanciers ont dû conduire le patient jusqu’à l’hôpital de Maria, situé à près de 80 km plus loin.
RETOUR AU POINT « INITIAL »
« Toutes les chances n’ont pas été mises du bord du patient », estime le ministre de la Santé.
« Il y a quelqu’un qui a pris une décision basée sur la fin d’un quart de travail sachant qu’une ambulance s’en venait avec un patient en arrêt cardiaque », regrette M. Barrette, « déçu » de la situation.
Selon les directives du CIUSS, un médecin sera désormais en poste « de façon exceptionnelle », alors que « des mesures particulières » ont été prises pour assurer une présence nocturne si des patients sont transportés par ambulance. Pour les cas non urgents, les patients consulteront une infirmière.
À l’heure actuelle, sur les huit médecins de famille du secteur de Paspébiac, quatre sont absents.
Avec la collaboration d’arnaud Koenig-soutière