Le Journal de Quebec

Une plainte contre le CHUL pousse à la révision des pratiques

- SOPHIE CÔTÉ

La plainte du père d’un enfant de 17 mois, convaincu que son fils a développé une grave infection parce qu’il aurait été contaminé lors d’un examen au CHUL, a mené l’établissem­ent « à revoir ses pratiques » dans le départemen­t en question, où certaines de celles-ci étaient inadéquate­s, apprend-on dans le rapport du Bureau de la commissair­e aux plaintes.

Le mois dernier, un père de famille – également infirmier – rapportait au Journal être certain que son garçon avait été victime d’une pyélonéphr­ite et d’une septicémie parce qu’il aurait été contaminé lors d’un examen.

L’homme expliquait avoir été estomaqué par les techniques utilisées par les technologu­es lors d’une cystoscopi­e, une interventi­on qui consiste à installer une sonde pour observer la vessie.

MAUVAISES PRATIQUES

« Votre plainte n’a laissé personne indifféren­t et elle a permis de revoir les pratiques en cours dans ce service. Soyez assuré que les correctifs nécessaire­s seront apportés », a écrit Diane Blanchet, commissair­e adjointe aux plaintes et à la qualité des services, dans la lettre qui a été acheminée à l’homme au terme de l’analyse de sa plainte.

Le rapport fait état dans un premier temps d’une « disparité entre la technique utilisée lors de l’examen de votre fils et celle qui a cours dans l’établissem­ent ». « Lorsque la technologu­e a buté sur le gland, elle aurait dû considérer le cathéter comme étant contaminé, le jeter et en prendre un deuxième », est-il notamment soulevé.

« SOINS SÉCURITAIR­ES À L’AVENIR »

La commissair­e adjointe aux plaintes relève également que l’utilisatio­n du cathéter courbe, comme celui qui a été utilisé lors de l’examen, « doit être réservée à certains cas particulie­rs ou lors d’installati­ons difficiles, et non de façon systématiq­ue comme c’est le cas actuelleme­nt en imagerie médicale ».

La commissair­e assure dans son rapport que ces aspects « sont revus avec la conseillèr­e en soins spécialisé­s – volet pédiatrie et les technologu­es afin que tous donnent des soins sécuritair­es à l’avenir ».

CORRECTIFS APPORTÉS

La porte-parole du CHU de Québec – Université Laval, Geneviève Dupuis a confirmé au Journal que les recommanda­tions et les mesures proposées par le Bureau de la commissair­e aux plaintes ont été mises en place.

L’établissem­ent avait admis en octobre que la plainte contenait « des faits troublants ». Mme Dupuis mentionne que l’incident fait aussi l’objet d’une enquête interne dans le but « d’améliorer les pratiques ».

Le rapport ne dit pas si un lien de cause à effet a été établi entre l’infection qu’a développée le garçon et une contaminat­ion lors de l’examen, mais le plaignant, dont le fils se porte mieux, demeure convaincu que c’est ce qui s’est produit.

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