Une plainte contre le CHUL pousse à la révision des pratiques
La plainte du père d’un enfant de 17 mois, convaincu que son fils a développé une grave infection parce qu’il aurait été contaminé lors d’un examen au CHUL, a mené l’établissement « à revoir ses pratiques » dans le département en question, où certaines de celles-ci étaient inadéquates, apprend-on dans le rapport du Bureau de la commissaire aux plaintes.
Le mois dernier, un père de famille – également infirmier – rapportait au Journal être certain que son garçon avait été victime d’une pyélonéphrite et d’une septicémie parce qu’il aurait été contaminé lors d’un examen.
L’homme expliquait avoir été estomaqué par les techniques utilisées par les technologues lors d’une cystoscopie, une intervention qui consiste à installer une sonde pour observer la vessie.
MAUVAISES PRATIQUES
« Votre plainte n’a laissé personne indifférent et elle a permis de revoir les pratiques en cours dans ce service. Soyez assuré que les correctifs nécessaires seront apportés », a écrit Diane Blanchet, commissaire adjointe aux plaintes et à la qualité des services, dans la lettre qui a été acheminée à l’homme au terme de l’analyse de sa plainte.
Le rapport fait état dans un premier temps d’une « disparité entre la technique utilisée lors de l’examen de votre fils et celle qui a cours dans l’établissement ». « Lorsque la technologue a buté sur le gland, elle aurait dû considérer le cathéter comme étant contaminé, le jeter et en prendre un deuxième », est-il notamment soulevé.
« SOINS SÉCURITAIRES À L’AVENIR »
La commissaire adjointe aux plaintes relève également que l’utilisation du cathéter courbe, comme celui qui a été utilisé lors de l’examen, « doit être réservée à certains cas particuliers ou lors d’installations difficiles, et non de façon systématique comme c’est le cas actuellement en imagerie médicale ».
La commissaire assure dans son rapport que ces aspects « sont revus avec la conseillère en soins spécialisés – volet pédiatrie et les technologues afin que tous donnent des soins sécuritaires à l’avenir ».
CORRECTIFS APPORTÉS
La porte-parole du CHU de Québec – Université Laval, Geneviève Dupuis a confirmé au Journal que les recommandations et les mesures proposées par le Bureau de la commissaire aux plaintes ont été mises en place.
L’établissement avait admis en octobre que la plainte contenait « des faits troublants ». Mme Dupuis mentionne que l’incident fait aussi l’objet d’une enquête interne dans le but « d’améliorer les pratiques ».
Le rapport ne dit pas si un lien de cause à effet a été établi entre l’infection qu’a développée le garçon et une contamination lors de l’examen, mais le plaignant, dont le fils se porte mieux, demeure convaincu que c’est ce qui s’est produit.