« La prohibition fait apparaître des substances dangereuses »
Tant que l’usage des drogues comme l’héroïne et la cocaïne ne sera pas encadré par l’état, les consommateurs vont se tourner vers d’autres substances, comme le kratom, qui peuvent être encore plus dangereuses, selon un expert.
« Il faudrait contrôler certaines drogues, comme on tente de le faire avec le cannabis, et les rendre accessibles pour les personnes dépendantes, a dit Jean-sébastien Fallu, professeur agrégé à l’école de psychoéducation de l’université de Montréal et spécialiste en toxicomanie.
La prohibition est très nocive et elle fait apparaître des substances encore plus dangereuses, inventées dans des labos chinois et méconnues de la recherche », dit-il.
PAS AU CRIMINEL
Bien que le kratom ne soit pas autorisé par Santé Canada, il ne figure pas sur la liste des drogues illégales.
Ainsi, si un consommateur se fait prendre à en consommer, il ne sera pas accusé au criminel comme c’est le cas avec de la cocaïne ou de l’héroïne.
Autrement dit, légalement, il est beaucoup moins risqué de vendre ou de consommer une substance comme du kratom.
« Quand on interdit des drogues, il apparaît d’autres drogues, a ajouté le professeur Fallu. Le kratom provient d’un arbre et ça peut sembler inoffensif, mais il y a des substances naturelles qui tuent et des substances synthétiques moins dangereuses que les naturelles. Ce n’est qu’une excuse pour vendre un produit. »
PLUS RISQUÉS
Selon l’expert, l’interdiction de consommation de certaines drogues comme l’héroïne, la cocaïne et l’ecstasy pousse les consommateurs à se retrouver dans des contextes plus risqués et à consommer des substances encore plus dangereuses.