Les excuses d’adidas sont « insuffisantes »
Marie Montpetit s’attend à plus de la multinationale
Les excuses faites par la compagnie Adidas, trois jours après la controverse sur la langue française lors de la réouverture de son magasin de Montréal, sont insuffisantes, selon la ministre de la Culture, Marie Montpetit.
« Les excuses, ce ne sera malheureusement pas suffisant pour la suite des choses. Il faudra qu’il y ait des mesures qui soient prises également [par l’entreprise] », a déclaré la ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, à son arrivée au congrès libéral, hier matin.
« Pour la suite des choses, on s’attend à ce qu’adidas mette aussi de l’avant des mesures, des pratiques pour corriger la situation. On a compris la culture d’entreprise », a-t-elle ajouté.
Elle tient notamment à ce que l’entreprise assure que les clients qui se présentent à la boutique de Montréal puissent se faire servir en français.
Lors de la conférence de presse organisée pour la réouverture de la boutique Adidas de la rue Sainte-catherine Ouest, à Montréal, mercredi, un gérant s’est pratiquement excusé d’avoir à parler en français pour « accommoder la Ville de Montréal et les médias francophones ».
La suite de l’événement s’est déroulée en anglais, ce qui a amené plusieurs personnalités québécoises à lancer un appel au boycottage.
RÉPERCUSSIONS À QUÉBEC
L’incident a eu des répercussions jusqu’à l’assemblée nationale, où tous ont déploré le comportement du gérant.
Dans une lettre envoyée à Adidas, la ministre Montpetit a reproché à la multinationale de ne pas s’être empressée de corriger le tir.
Adidas Canada a finalement fait son mea culpa, vendredi. « Nous sommes profondément désolés que les récents commentaires d’un employé d’adidas aient été offensants. Ceci n’était pas notre intention. Notre marque croit en la tolérance, au respect et à la diversité et nous continuerons de travailler à préserver ces valeurs », a indiqué Adidas Canada, dans une déclaration acheminée au Journal.