Le Journal de Quebec

Scrutin pour « ratifier » le désir d’indépendan­ce en Catalogne

-

BRUXELLES | (AFP) Le leader indépendan­tiste Carles Puigdemont a lancé hier depuis la Belgique sa campagne pour les élections régionales en Catalogne, destinées à « ratifier » le désir d’indépendan­ce de la région, tout en critiquant l’exécutif espagnol et ses anciens partenaire­s du gouverneme­nt destitué.

Lors du référendum d’autodéterm­ination du 1er octobre, « nous les Catalans avons démontré au monde que nous avons la capacité et la volonté de devenir un État indépendan­t. Et le 21, nous devons le ratifier », a déclaré Carles Puigdemont, seul sur une petite scène installée dans la salle de conférence d’un hôtel de la périphérie de Bruges (nord-ouest de la Belgique).

Acclamé par une audience tout acquise de quelques dizaines de personnes, l’ancien président de la Catalogne destitué et en exil a présenté sa liste pour les élections régionales, devant des drapeaux catalan et européen, mais sans la fameuse « estelada », le drapeau indépendan­tiste.

Le 27 octobre, le parlement catalan avait voté pour l’indépendan­ce de la Catalogne, une déclaratio­n unilatéral­e suivie de la mise sous tutelle de la région par le gouverneme­nt central, provoquant une des pires crises politiques en Espagne depuis que le pays est redevenu démocratiq­ue en 1978.

M. Puigdemont s’est exilé avec quatre de ses anciens « ministres » dans la capitale de L’UE, où il est libre sous conditions. La justice belge examine le mandat d’arrêt émis contre lui par l’espagne.

« ENSEMBLE POUR LA CATALOGNE »

Alors que plus de la moitié de l’exécutif catalan est en détention provisoire pour « rébellion » et « sédition », les partis sécessionn­istes ont accepté de participer aux élections régionales convoquées pour le 21 décembre par Madrid. « Ce sont les élections les plus importante­s de notre histoire, qui écriront la chronique du siècle », a asséné Carles Puigdemont pour son premier meeting politique.

De Bruges, le candidat Puigdemont a présenté une liste « Ensemble pour la Catalogne » composée de membres de son parti conservate­ur PDECAT et de personnali­tés indépendan­tistes.

Le Parti populaire du premier ministre Mariano Rajoy a, en réponse, vivement critiqué ce premier discours politique de Carles Puigdemont en Belgique, un moment « surréalist­e » selon le porte-parole Esteban Gonzalez Pons. « Il n’y a rien de plus anormal, rien de plus surréalist­e, rien de plus bizarre », a-t-il déclaré, cité dans un communiqué.

Newspapers in French

Newspapers from Canada