Le Journal de Quebec

Les Jaguars attirent l’attention

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

Au moment où les Patriots et les Steelers semblent filer tout droit vers une confrontat­ion au sommet en janvier, en finale de la conférence américaine, les Jaguars tenteront de jouer les trouble-fête.

Difficile d’y croire, après tant d’années de futilité, mais les représenta­nts de Jacksonvil­le pourraient bel et bien faire du bruit.

En vertu d’une défensive jouant avec une rare agressivit­é, tout est possible pour eux, même si l’expérience ne joue assurément pas du côté de cette équipe qui voit enfin la lumière. Plus tôt cette semaine, un analyste de Cbssports.com y allait d’impression­nantes comparaiso­ns entre les actuels Jaguars et les Seahawks de 2013, qui avaient remporté le Super Bowl grâce à leur intraitabl­e défensive.

PLUSIEURS SIMILITUDE­S

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les similitude­s sont frappantes. Cette saison, les Jags sont les plus avares défensivem­ent, avec une moyenne de 14,1 points concédés par match. Les Seahawks de 2013 avaient mérité pareil honneur avec une moyenne de 14,4.

Difficile d’oublier la tertiaire des Seahawks, cuvée 2013. La « Legion of Boom », menée par les demis de coin Richard Sherman et Byron Maxwell, ainsi que par les maraudeurs Earl Thomas et Kam Chancellor, avait limité les quarts-arrières adverses à un ridicule coefficien­t d’efficacité ( rating) de 63,4.

Face à la tertiaire remodelée des Jaguars, avec AJ Bouye, Jalen Ramsey, Tashaun Gipson et Barry Church, les quarts adverses affichent un rating à peine plus reluisant de 64,5.

ATTAQUES COMPARABLE­S

Les Seahawks avaient mené dans la ligue avec 28 intercepti­ons. Les Jaguars sont actuelleme­nt troisièmes avec 13, un rare chapitre où les Seahawks de 2013 sont dans une classe à part. Cependant, les Jaguars mangent littéralem­ent du quart-arrière avec 40 sacs au compteur, tandis que les Seahawks avaient terminé la saison à 44.

L’édition championne des Seahawks mettait en vedette un porteur dominant en Marshawn Lynch. Ils avaient terminé au quatrième rang avec une impression­nante moyenne de 136,8 verges au sol par match.

Croyez-le ou non, derrière le porteur recrue Leonard Fournette, les Jags font encore mieux avec une moyenne de 160,6 verges par match.

La grande lacune des Jaguars est le jeu peu inspirant du quart-arrière Blake Bortles. L’offensive doit se contenter de 201,5 verges aériennes par rencontre. Encore une fois, la comparaiso­n avec Seattle en 2013 laisse perplexe, alors que les Seahawks ne faisaient guère mieux, avec 202,2 verges par partie. Bortles est considéré comme un joueur qui a raté son coup, tandis que Russell Wilson était perçu comme un brillant quart en devenir. Question de perspectiv­es !

À mon humble avis, les Jaguars n’ont ni toutes les munitions ni la maturité nécessaire pour tout rafler. Mais il n’y a pas à dire, les comparaiso­ns avec les champions d’il y a quatre ans laissent incrédule.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Le demi de coin AJ Bouye n’a pas mis de temps à se faire de nouveaux amis durant sa première saison avec les Jaguars, lui qui mène au sein de l’équipe avec quatre intercepti­ons. Sur la photo, Bouye se charge de neutralise­r le receveur de passes Rishard...
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