Un syndicat demande plus au gouvernement britannique
AGENCE QMI | L’imposition de surtaxe et de droits antidumping sur les avions C Series de Bombardier menace les 4000 emplois de l’usine de Belfast, en Irlande du Nord, ainsi que des milliers d’autres chez les 800 fournisseurs de la compagnie au Royaume-uni.
C’est en substance le message lancé par les représentants du syndicat britannique Unite the Union, la semaine dernière, devant le comité des affaires nord-irlandaises du Parlement britannique. Cette commission se penche actuellement sur les conséquences des décisions à l’encontre de Bombardier.
Jimmy Kelly, secrétaire d’unite pour l’irlande, a invité Londres à agir rapidement pour défendre les emplois contre « l’administration protectionniste de Trump ». Tout en saluant les initiatives prises jusqu’ici par le gouvernement britannique, le syndicat estime qu’il faut aller plus loin et « dire à Boeing que les contrats importants qu’elle a avec Londres sont menacés par ses manoeuvres hostiles visant Bombardier ».
MENACE
Pour le syndicat, le mariage de raison entre Airbus et Bombardier n’écarte pas la menace qui pèse sur Bombardier.
La compagnie québécoise se trouve en position précaire depuis l’imposition par le département du Commerce américain de droits compensatoires et antidumping préliminaires de 300 % sur les avions C Series. Cette décision faisait suite à une plainte de Boeing alléguant que Bombardier avait vendu sous le prix coûtant des appareils à Delta Air Lines grâce à des subventions reçues des différents paliers de gouvernement. « La menace pour les emplois [en Irlande du Nord] demeure, car il n’y a pas encore d’indication que les tarifs seront levés. Puisque plus de 60 % de la main-d’oeuvre de Bombardier en Irlande du Nord dépendra de la production C Series au cours des trois prochaines années, on craint que des tarifs de cette envergure, sur le plus grand marché du monde, ne nuisent à l’avenir de Bombardier en Irlande du Nord. »