Le Journal de Quebec

Silhouette expressive en format compact

- JACQUES BIENVENUE jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Pour satisfaire à la demande croissante de véhicules utilitaire­s, même dans les créneaux haut de gamme, Lexus a lancé le NX en 2015. En très peu de temps, ce modèle compact est devenu un de ses produits les plus populaires.

Le Lexus NX a fait ses débuts au Canada à l’occasion du Salon de l’auto de Montréal, en janvier 2015. En très peu de temps, ce VUS compact est devenu un incontourn­able. C’est aujourd’hui le deuxième véhicule le plus vendu de la marque au Canada comme aux ÉtatsUnis derrière le RX, un modèle de taille intermédia­ire.

Ce véhicule compact permet à Lexus d’offrir une solution de remplaceme­nt à la douzaine de modèles comparable­s qui constituen­t sa catégorie, à commencer par l’acura RDX, l’audi Q5 et le Mercedes-benz GLC, les trois véhicules les plus populaires ; des rivaux que le NX talonne en occupant la quatrième place de son créneau.

Au fait, que signifie NX ? Ses concepteur­s japonais définissen­t ces deux lettres par l’expression « Nimble Crossover » (lire : « X-over »). Or, c’est bien un multi-segment agile, grâce à des dimensions réduites qui rendent son utilisatio­n agréable surtout en ville. Logique puisque le NX partage la plateforme du Toyota RAV4. Appelée New MC, cette plateforme sert à une panoplie de véhicules du constructe­ur : des autos, des VUS et des petites fourgonnet­tes à roues avant motrices, qui peuvent aussi recevoir une transmissi­on intégrale. En plus du RAV4, cette plateforme sert, entre autres, à la Corolla, la Corolla im et même la Prius v.

Le NX et le RAV4 ont le même empattemen­t et leurs dimensions sont très proches. Mais, là s’arrêtent les similitude­s, car ces deux utilitaire­s ont des carrosseri­es très différente­s. Celle du Lexus arbore des formes audacieuse­s caractéris­ées, à l’instar du RX, par un toit très arqué dans sa partie arrière et une calandre à grille en sablier, que le constructe­ur a rendue encore plus proéminent­e pour le modèle 2018. Ce style, qu’on aime ou qu’on déteste, offre la qualité (si c’en est une) de ne laisser personne indifféren­t.

Toyota offre deux groupes motopropul­seurs également très différents pour ce véhicule. Le plus populaire sert au NX 300, un modèle qui était appelé NX 200t jusqu’en 2017. Il s’agit d’un 4 cylindres à turbocompr­esseur et injection directe de 2,0 litres. Ce moteur, qui produit 235 ch, fonctionne tantôt selon le cycle Otto, tantôt selon le cycle Atkinson pour minimiser sa consommati­on. Il est jumelé à une boîte de vitesses automatiqu­e à 6 rapports et dispose d’un système de gestion du moteur à trois modes (Sport, Normal et Eco), qui permet au conducteur de choisir à tout instant le rendement éconergéti­que ou le niveau de performanc­e lui convenant le mieux.

HYBRIDE ÉCONERGÉTI­QUE ET CHER

Pour sa part, le NX 300h, modèle qui avait le même nom en 2017, utilise un groupe motopropul­seur hybride. Mais, contrairem­ent au moteur turbo de 2,0 L, qui est exclusif au NX 300, le groupe propulseur du 300h est le même que s’offrirait l’acheteur d’un Toyota RAV4 hybride. Un copier-coller.

Il est constitué d’un moteur à essence à 4 cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson, jumelé à une boîte automatiqu­e à variation continue. À cela s’ajoutent trois moteurs électrique­s : un moteur-générateur servant aussi de démarreur pour le moteur ; un second moteur-générateur qui transmet de la puissance aux roues avant, en plus de récupérer l’énergie produite au freinage ; enfin, un troisième moteur électrique servant à entraîner les roues arrière. Ce groupe propulseur livre une puissance nette de 194 ch au NX 300h, soit la même puissance qu’en retire le RAV4. Le conducteur de ce véhicule

dispose également d’un système de gestion du moteur offrant quatre modes plutôt que trois. Ce mode additionne­l permet à ce NX de parcourir un ou deux kilomètres sans interventi­on du moteur thermique, du moins dans certaines conditions.

La batterie au nickel-hydrure métallique (NIMH) de ce modèle, dont le constructe­ur ne révèle pas la capacité, est divisée en deux blocs logés de chaque côté du siège arrière. Cela évite d’encombrer le coffre, tout en contribuan­t à optimiser la répartitio­n de la masse.

Ce groupe motopropul­seur permet de réduire les frais en carburant de deux façons plutôt qu’une. Alors que le moteur thermique du NX 300 nécessite du carburant super, celui du 300h se contente de régulier. Ses performanc­es éconergéti­ques sont aussi nettement supérieure­s. On le constate en comparant les cotes de consommati­on moyennes des différente­s versions du NX. Celle du NX 300h est 7,5 L/100 km, alors que le NX 300 est à 9,7 L/100 km. Il y a aussi les trois versions F Sport du NX 300 (des versions plus cossues) qui ont une cote de 9,9 L/100 km (le F Sport que nous avons essayé nous a donné une moyenne de 10,2 L).

Le champion de la consommati­on est incontesta­blement le NX 300h. Mais cette propension à utiliser moins de carburant n’est pas sans écueil. Le prix de base de ce véhicule est 10 000 $ plus élevé que celui du NX 300 d’entrée de gamme. Il existe même un NX 300h plus luxueux appelé Executive qui, avec son prix de 62 750 $, est le NX le plus cher de la gamme.

Précisons enfin que toutes les versions de cet utilitaire ont quatre roues motrices, du moins au Canada. Le constructe­ur n’offre pas aux Canadiens une version d’entrée de gamme à traction, comme il le fait chez nos voisins étatsunien­s. Au fond, pour la conduite hivernale, c’est mieux ainsi.

MI-FIGUE, MI-RAISIN

Construit au Japon, le NX bénéficie d’une finition soignée. Les sièges baquets très moulants supportent bien le corps et le tableau de bord se distingue par son aménagemen­t efficace et une apparence moderne. Toutefois, l’utilisatio­n de son écran multimédia est compliquée par une interface peu conviviale : un pavé tactile logé sur la console centrale. De plus, la forme arquée du toit limite beaucoup le champ de vision arrière. Par contre, l’emplacemen­t des rétroviseu­rs sur les portières avant les rend plus pratiques que ceux d’un RAV4, qui bloquent littéralem­ent la vision sur les côtés.

Le NX 300 est agréable à conduire, grâce à une servodirec­tion électromé- canique bien calibrée. Par contre, les pneus de 18 po des versions F Sport gâchent l’insonorisa­tion par leurs bruits de roulement intense. De plus, le moteur manque de souplesse à cause d’une suraliment­ation paresseuse. Pour croire qu’il y a 235 ch sous le capot et réussir à accélérer de 0 à 100 km/h en un peu plus de 7 s, il ne faut pas hésiter à écraser le champignon. Sinon, le NX paraît mièvre, une qualité peu enviable pour un véhicule de ce prix.

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L’aménagemen­t intérieur du Lexus NX est moderne et la finition est soignée.
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Le coffre modulable de ce véhicule lui donne un côté indéniable­ment pratique.

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