Le Journal de Quebec

Pour en finir avec Radulov

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La présence du Canadien à Dallas la semaine dernière a permis à Alexander Radulov de revenir sur les négociatio­ns de contrat qu’il a eues avec Marc Bergevin avant qu’il décide de s’entendre avec les Stars.

J’ai sursauté lorsque le joueur russe a affirmé, encore une fois, que le Canadien lui avait fait une offre identique à celle des Stars, après que ce dernier eût accepté celle de la formation de Dallas. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est produit et il faut remettre les pendules à l’heure.

DES NÉGOS DÈS JANVIER

À mon collègue Jonathan Bernier, Radulov a affirmé que les négociatio­ns avaient commencé en décembre 2016. Dans les faits, le Canadien ne pouvait pas s’entendre avec lui avant le 1er janvier (comme le prévoit la convention collective) et les premières discussion­s ont eu lieu à New York durant la pause du match des étoiles, en janvier.

Durant cette rencontre, le Canadien a déposé plusieurs scénarios à l’agent de Radulov, Maxim Moliver, soit une entente de trois ans, une de quatre ans et une dernière de cinq ans, selon mes sources.

Le salaire annuel offert était plus élevé s’il acceptait une entente de trois ans plutôt que celle de cinq ans.

Mais le clan Radulov avait un autre plan en tête et c’était de profiter du fait que le Canadien pouvait lui offrir une entente de huit ans qui lui aurait rapporté sept millions de dollars par année, pour un total de 56 millions de dollars américains.

Selon la convention collective, un joueur peut signer une entente de huit saisons uniquement avec la formation qui détient ses droits, sinon s’il devient joueur autonome sans compensati­on, la durée maximum du contrat est de sept saisons.

RADULOV DÉMENT

Au mois de mars, Radulov a démenti publiqueme­nt l’informatio­n qu’il désirait un contrat de huit saisons avec le Canadien. Pourtant, le message lancé à la direction du Canadien au même moment était qu’il n’y aurait pas d’entente avec l’équipe durant la saison, si la durée n’était pas de huit ans.

Imaginez si Marc Bergevin avait dit oui aux demandes de Radulov, son contrat se serait terminé à quelques jours de ses 40 ans. Un non-sens.

L’OFFRE AU REPÊCHAGE

Profitant du repêchage à Chicago, les pourparler­s entre le Canadien et le clan Radulov ont recommencé et c’est à ce moment que l’offre de 31,25 M$ au total pour cinq ans a été faite, soit exactement celle que le joueur russe a acceptée. Il y avait toutefois une condition rattachée à l’offre.

Radulov avait jusqu’au 24 juin à minuit pour l’accepter, sinon elle était retirée de la table pour l’empêcher de s’en servir avec d’autres formations, alors qu’il pouvait le faire dès le 25 juin.

Le 1er juillet, les deux parties se sont reparlé et, toujours selon mes sources, Bergevin a redéposé l’offre de cinq ans à Alexander Radulov.

C’est alors que Maxim Moliver a indiqué à Marc Bergevin qu’il avait reçu exactement la même offre des Stars et que puisque les impôts sont moins élevés au Texas qu’au Québec, il faudrait que le Canadien verse sept millions par saison à Radulov pour qu’il demeure à Montréal.

Encore une fois, un non-sens parce qu’un marqueur de 18 buts ne peut toucher autant d’argent. Ça aurait été un précédent qui aurait menotté le Canadien pendant plusieurs saisons.

Ce n’est pas la première fois que Radulov tourne le dos à son équipe.

En 2008, il avait quitté les Predators parce qu’il avait des offres plus lucratives dans la KHL.

Il ne faut pas oublier que le Canadien avait montré beaucoup d’ouverture, le 1er juillet 2016, en lui donnant un contrat d’un an (5,75 M$) alors que bien des équipes le craignaien­t.

Radulov a donc bien aimé Montréal, mais pas assez pour y demeurer. L’argent avait beaucoup plus d’importance qu’il ne l’a fait croire.

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Quand il jouait avec le Canadien, Alexander Radulov a souvent dit qu’il aimait jouer à Montréal, mais pas assez pour y demeurer, de toute évidence. PHOTO D’ARCHIVES

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