LESCHIEFSMÛRS POUR UN CHANGEMENT
Les entraîneurs ont souvent la gâchette trop facile quand vient le temps de valser avec leurs quarts-arrières. Cependant, après la dernière déconfiture des Chiefs face aux Bills, Andy Reid doit sérieusement réfléchir à reléguer Alex Smith au banc.
À la lumière d’une autre performance putride, il devient clair que l’attaque qui a lancé une onde de choc dans la NFL en début de saison avec une panoplie de jeux explosifs est devenue aussi conservatrice qu’improductive.
Face aux Bills, cette attaque méconnaissable n’a gagné que 236 verges et converti deux troisièmes essais sur 13.
Et ce n’est pas comme si les Bills avaient été extraordinaires. Eux aussi ont été limités à l’attaque et si celle des Chiefs avait été le moindrement potable, la victoire leur était offerte sur un plateau d’argent.
Après le duel, l’entraîneur-chef Andy Reid a laissé entendre qu’il ne pensait pas à changer de quart-arrière « en ce moment ». La clé dans sa ré- ponse est là. En ce moment, non. Mais dans trois jours…
SUR UNE PENTE DESCENDANTE
Quand on examine la fiche de Smith sur l’ensemble de la saison, il peut sembler illogique de réclamer un changement. Je suis le premier à être critique quand des partisans ou analystes réclament la tête d’un quart-arrière après une mauvaise passe. Mais dans le cas de Smith, l’attaque est actuellement sur une dangereuse pente descendante qui ne semble pas avoir de fin.
Les Chiefs ont le bonheur d’évoluer dans une division Ouest étrangement faible cette saison et même avec cinq défaites à leurs six derniers matchs, ils occupent encore la tête. C’est toutefois loin d’être un cas où il ne faut pas briser une recette gagnante.
Les Chiefs ont marqué 12 points en moyenne à leurs trois derniers matchs, lors desquels Smith n’a lancé que trois passes de touché.
Smith a toujours eu l’habitude de bien « gérer » ses matchs sans trop d’artifices, mais en ce moment, il n’y a plus la moindre étincelle. Il est possible que les Chiefs le laissent sur le terrain pour mieux le « magasiner » durant la saison morte. Sauf qu’en ce moment, sa valeur plonge de toute façon.
MAHOMES ATTEND
Pendant ce temps, le jeune choix de premier tour et sensation des matchs préparatoires, Patrick Mahomes, attend son tour. Ses coéquipiers ont été nombreux au fil des semaines à concéder que le jeunot réalisait des jeux impensables à l’entraînement.
Il y a une marge gigantesque entre l’entraînement et la pression d’un match, mais les Chiefs ne pourront plus cracher longtemps sur la mobilité et le bras exceptionnel de Mahomes.
C’est évidemment un pari risqué de confier l’attaque d’un club de séries à un jeune qui n’a rien vu dans cette ligue. Parlez-en aux Bills avec l’échec retentissant de Nathan Peterman, la semaine dernière. Soit, mais si les défensives adverses respectent le bras de Mahomes davantage qu’elles respectent celui de Smith, le jeu au sol des Chiefs renaîtra de ses cendres.
Et chez les Chiefs, depuis la nuit des temps, quand le jeu au sol va, tout va.