Suppléments de vitamines
Les carences vitaminiques sont extrêmement rares en Occident et la très grande majorité de la population atteint facilement les apports nutritionnels recommandés pour les différentes vitamines B. Il existe néanmoins des exceptions qui justifient une supplémentation, comme la prise de folate pendant la grossesse pour éviter les anomalies du tube neural ou encore la prise de vitamine B12 par les végétaliens qui ne consomment aucun produit animal (la vitamine B12 est absente des végétaux).
Par contre, plusieurs personnes pensent qu’il vaut mieux « ne pas prendre de chance » et choisissent tout de même de consommer des suppléments vitaminiques, parfois en doses très importantes. Cette stratégie n’a aucune base scientifique : un grand nombre d’études, réalisées sur de larges segments de la population, ont montré hors de tout doute que ces suppléments n’ont aucun impact positif sur la santé, qu’il s’agisse du développe- ment du cancer, des maladies cardiovasculaires ou de l’espérance de vie. Pire encore, plusieurs études ont révélé que la consommation de fortes quantités de certaines vitamines (la vitamine E en particulier) est au contraire associée à une hausse marquée du risque de certains cancers (poumon, prostate) et du risque de mort prématurée. Comme on le dit souvent « trop, c’est comme pas assez » et ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les vitamines prises en quantités largement supérieures aux besoins physiologiques. C’est d’ailleurs pour cette raison que dans son dernier rapport, le World Cancer Research Fund recommande de ne pas utiliser de suppléments
pour prévenir le cancer.