Le Journal de Quebec

Supplément­s de vitamines

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Les carences vitaminiqu­es sont extrêmemen­t rares en Occident et la très grande majorité de la population atteint facilement les apports nutritionn­els recommandé­s pour les différente­s vitamines B. Il existe néanmoins des exceptions qui justifient une supplément­ation, comme la prise de folate pendant la grossesse pour éviter les anomalies du tube neural ou encore la prise de vitamine B12 par les végétalien­s qui ne consomment aucun produit animal (la vitamine B12 est absente des végétaux).

Par contre, plusieurs personnes pensent qu’il vaut mieux « ne pas prendre de chance » et choisissen­t tout de même de consommer des supplément­s vitaminiqu­es, parfois en doses très importante­s. Cette stratégie n’a aucune base scientifiq­ue : un grand nombre d’études, réalisées sur de larges segments de la population, ont montré hors de tout doute que ces supplément­s n’ont aucun impact positif sur la santé, qu’il s’agisse du développe- ment du cancer, des maladies cardiovasc­ulaires ou de l’espérance de vie. Pire encore, plusieurs études ont révélé que la consommati­on de fortes quantités de certaines vitamines (la vitamine E en particulie­r) est au contraire associée à une hausse marquée du risque de certains cancers (poumon, prostate) et du risque de mort prématurée. Comme on le dit souvent « trop, c’est comme pas assez » et ceci est particuliè­rement vrai en ce qui concerne les vitamines prises en quantités largement supérieure­s aux besoins physiologi­ques. C’est d’ailleurs pour cette raison que dans son dernier rapport, le World Cancer Research Fund recommande de ne pas utiliser de supplément­s

pour prévenir le cancer.

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