LOUISE DESCHÂTELETS
Les dinosaures ne sont pas tous morts
Une jeune femme, cadre dans une grande entreprise, représente avec deux autres collègues masculins sa compagnie lors d’un colloque tenu au Québec. Il y a plus d’une soixantaine de participants répartis en huit tables. Elle arrive la première à la sienne, et lorsqu’arrive le deuxième participant, elle se lève et lui tend la main. Geste auquel il répond. Le troisième arrive, les deux premiers se lèvent, tendent la main et ainsi de suite… jusqu’à ce qu’arrive le dernier et que tout le monde se lève pour lui serrer la main. Il serre celle de tous les hommes, mais devant la main tendue de la jeune femme, il tourne les talons et va s’asseoir. Aucun contact visuel avec elle, aucun échange ni salut alors qu’ils étaient assis en diagonale et qu’il parle avec tous les autres.
Elle me raconte l’affaire en soulignant qu’un autre participant ayant vu la scène semble ne pas en croire ses yeux devant les agissements de ce mufle. Ce qui la conforte dans l’idée qu’il existe quand même des hommes ouverts à la présence de femmes dans des postes de cadres. Ayant travaillé fort pour en arriver là, sans aucun contact privilégié avec quiconque et ne faisant pas partie du fameux « boy’s club », elle sait que ses compétences ne peuvent être mises en doute.
Combien de femmes sont en butte à ce genre d’attitude? Et ces dinosaures sont loin d’être tous âgés; ils font des petits, sauf que la société évolue, et on en a pour preuve les derniers évènements mettant en vedette des candidats libéraux et caquistes qui ont dû se retirer de la course électorale pour comportement sexiste. Les entreprises et les organisations ne devraient-elles pas calquer leur comportement sur celui-là en exigeant de leurs commettants qu’ils portent respect à tout le monde, hommes comme femmes?
Je pense contacter l’organisation qui emploie ce cadre pour lui demander de quelle manière elle compte sévir devant un tel comportement. Et dans le cas où elle refuserait d’intervenir, pourquoi ne pas décider de ne plus faire affaire avec elle? C’est une honte en 2017 de traiter ainsi les femmes! Ghislaine Comme l’a dit récemment la présidente du Conseil du statut de la femme, l’égalité de droit pour les femmes est un fait reconnu ici au Québec, mais l’égalité de fait est loin d’être acquise. Il y a encore du boulot à faire.
J’ai longtemps cru que le malheur s’acharnait sur moi. Jusqu’à ce que je reconnaisse être affectée par une maladie mentale. Comme maintenant ça ne m’effraie plus, je réagis mieux dans les moments difficiles. J’ai une maman avec un coeur en or, mais il m’a fallu comprendre qu’elle ne pouvait pas tout faire pour moi. Aujourd’hui, je sais qu’aimer ne veut pas dire : vivre l’une pour l’autre.
J’ai accepté que mes deux soeurs nous viennent en aide pour que je puisse focusser sur moi et ma maladie (même si ce n’est pas toujours rose) pour libérer ma pauvre mère. Je me suis inscrite à des cours de croissance personnelle, lesquels m’aident aussi.
Ma mère croyait qu’en mettant Dieu dans ma vie, j’allais devenir normale, mais je sais maintenant que ce n’est pas comme ça que ça se passe. Dieu fait une partie du travail. L’autre, il faut que je la fasse moi-même pour apprendre à vivre et me comporter sainement. Ainsi l’inconnu me fait moins peur, et même si je laisse à ma mère sa liberté, je sais qu’elle ne m’oublie pas une miette. Diane T.
Plus vous allez vous concentrer à améliorer votre situation personnelle par une bonne hygiène de vie et un rigoureux suivi médical, mieux vous allez vivre. Et dites-vous que par ricochet, votre mère va en bénéficier elle aussi et apprécier de vous voir aborder la vie plus sainement.
Penséedujour Méfie-toi des gens qui disent du mal des autres. Ils en disent autant de toi lorsque tu as le dos tourné. – Sagesse populaire