Le Journal de Quebec

Répandre le bonheur

L’humoriste Jérémy Demay est survolté dans son 2e spectacle, Vivant

- Sandra Godin l ∫ SGODINJDQ

Impossible de résister à l’énergie explosive de Jérémy Demay, qui poursuit sa mission de répandre le bonheur. Vivant, son deuxième spectacle, est un « feel good show » qui ne réinvente rien dans ses sujets, mais qui a provoqué hier les fous rires d’une Salle Albert-rousseau pleine à craquer.

Si vous aviez aimé Ça arrête pu d’bien aller, sa première offrande pour laquelle 100 000 billets ont été vendus, vous allez adoré la seconde.

Jérémy Demay est fort en improvisat­ion. Il se sert de cette carte pour rendre le public complice et établir une formidable connexion avec les spectateur­s, tout au long du spectacle, dans une mise en scène intelligen­te. On salue Réal et Diane, dans les premières rangées, qui ont goûté à la médecine de l’humoriste.

Il s’est servi du couple, qui était ensemble depuis 34 ans, pour faire plusieurs parallèles entre les génération­s. Au Québec depuis dix ans, Jérémy Demay a aussi inévitable­ment ramené les comparaiso­ns entre les deux cultures.

Se décrivant comme un bébé laid à la naissance, l’humoriste à la « shape de fleuriste » n’a pas peur de l’autodérisi­on. « Un Français drôle, c’est comme un Chinois roux, ça n’existe pas », a-t-il lancé.

Comme mentionné plus haut, Jérémy Demay, dont le discours est toujours gentil, a pigé dans le même sac à sujets que plusieurs autres humoristes, abordant des thèmes comme la mort, l’homosexual­ité, le sexe, les génération­s.

Mais quand c’est aussi drôle, comme son numéro sur le cliché des Québécois dans le Sud ou son voyage en avion, il est difficile de trouver quelque chose à lui reprocher.

NUMÉRO MUSICAL ORIGINAL

La musique a brillammen­t été insérée dans le spectacle. Un DJ, Simon Perreault, met de l’ambiance lors de l’entrée des spectateur­s. Plus tard, il revient pour un numéro musical original aux côtés de l’humoriste. Jérémy Demay nous a aussi concocté quelques pièces, dont un très comique « hymne aux plaisirs solitaires » ainsi qu’une chanson écrite avec son bon ami Alex Nevsky, jouée au rappel.

Si Jérémy Demay avait la ferme intention de nous faire passer un bon moment, c’est mission accomplie.

En première partie, un nouveau visage a utilisé efficaceme­nt ses quelques minutes de scène allouées. Alexandre Douville, un humoriste barbu et chauve à la voix grave, a élaboré sur sa difficulté de vivre avec sa « face de criminel ». Son numéro sur les sacres a aussi fait mouche. Jérémy Demay sera de retour à la Salle Albert-rousseau en février et en juin prochains.

 ??  ?? Jérémy Demay lors de la première médiatique à Montréal, en octobre. Il a fait un tabac hier lors de son passage à Québec. PHOTO D’ARCHIVES AGENCE QMI
Jérémy Demay lors de la première médiatique à Montréal, en octobre. Il a fait un tabac hier lors de son passage à Québec. PHOTO D’ARCHIVES AGENCE QMI
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