Le no 2 de L’UPAC démissionne
Des questions demeurent sans réponse sur ses autres activités
Après avoir affirmé que tout allait « très bien », L’UPAC a reconnu ses problèmes de relations de travail, selon un syndicat.
Quatre membres de l’état-major de l’organisation ont fait ce constat mercredi lors d’une rencontre avec des syndicats, a indiqué hier le président du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Christian Daigle.
« L’UPAC [l’unité permanente anticorruption] a fait son mea culpa et nous en sommes très contents », dit-il.
Lors d’une conférence de presse, début novembre, le directeur des opérations, André Boulanger, avait soutenu que « le climat est très bon ».
« Ça va très bien au niveau du plancher », disait-il alors que L’UPAC commentait l’arrestation du député Guy Ouellette.
« LACUNES »
M. Boulanger était à la rencontre avec les syndicats cette semaine, a indiqué le SFPQ, qui avait récemment qualifié de « lamentable » le climat de travail à L’UPAC.
« Ils ont reconnu des lacunes qu’ils avaient eues dans la dernière année. Ils veulent faire table rase, rebâtir les relations de travail entre les syndicats et l’état-major », dit M. Daigle.
Des éléments provenant de rapport sur les relations de travail ont été communiqués aux représentants des trois syndicats d’employés de L’UPAC. Aucun de ces documents ne leur a été remis toutefois.
Selon M. Daigle, les problèmes de gestion de personnel sont causés par la pression exercée sur les employés. Il mentionne aussi des conflits interpersonnels dans certaines équipes, entre patrons et quelques employés également.
« Ç’a mené à un climat de travail malsain dans la dernière année », dit-il.
L’UPAC n’a pas commenté la rencontre.
Le SFPQ et deux autres syndicats réclamaient depuis plusieurs mois des rapports sur le climat de travail à L’UPAC, à la suite du mécontentement exprimé par certains employés.
« PROBLÈMES »
Dans une entrevue mardi, Marcel Forget, qui a démissionné hier de son poste de commissaire associé, avait reconnu l’existence de problèmes à son service, où le taux de roulement du personnel avait grimpé.
M. Forget admettait certaines difficultés.
« C’est sûr qu’il y a des problèmes, ce n’est pas le bonheur et l’allégresse. »
Selon lui, certains de ses employés ont sous-estimé la complexité de la tâche. « Il y a des gens qui ont quitté parce que c’est trop exigeant », a-t-il dit.
D’autres sont partis à la retraite, ont eu une promotion.