Le Journal de Quebec

Le no 2 de L’UPAC démissionn­e

Des questions demeurent sans réponse sur ses autres activités

- ALEXANDRE ROBILLARD

Après avoir affirmé que tout allait « très bien », L’UPAC a reconnu ses problèmes de relations de travail, selon un syndicat.

Quatre membres de l’état-major de l’organisati­on ont fait ce constat mercredi lors d’une rencontre avec des syndicats, a indiqué hier le président du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Christian Daigle.

« L’UPAC [l’unité permanente anticorrup­tion] a fait son mea culpa et nous en sommes très contents », dit-il.

Lors d’une conférence de presse, début novembre, le directeur des opérations, André Boulanger, avait soutenu que « le climat est très bon ».

« Ça va très bien au niveau du plancher », disait-il alors que L’UPAC commentait l’arrestatio­n du député Guy Ouellette.

« LACUNES »

M. Boulanger était à la rencontre avec les syndicats cette semaine, a indiqué le SFPQ, qui avait récemment qualifié de « lamentable » le climat de travail à L’UPAC.

« Ils ont reconnu des lacunes qu’ils avaient eues dans la dernière année. Ils veulent faire table rase, rebâtir les relations de travail entre les syndicats et l’état-major », dit M. Daigle.

Des éléments provenant de rapport sur les relations de travail ont été communiqué­s aux représenta­nts des trois syndicats d’employés de L’UPAC. Aucun de ces documents ne leur a été remis toutefois.

Selon M. Daigle, les problèmes de gestion de personnel sont causés par la pression exercée sur les employés. Il mentionne aussi des conflits interperso­nnels dans certaines équipes, entre patrons et quelques employés également.

« Ç’a mené à un climat de travail malsain dans la dernière année », dit-il.

L’UPAC n’a pas commenté la rencontre.

Le SFPQ et deux autres syndicats réclamaien­t depuis plusieurs mois des rapports sur le climat de travail à L’UPAC, à la suite du mécontente­ment exprimé par certains employés.

« PROBLÈMES »

Dans une entrevue mardi, Marcel Forget, qui a démissionn­é hier de son poste de commissair­e associé, avait reconnu l’existence de problèmes à son service, où le taux de roulement du personnel avait grimpé.

M. Forget admettait certaines difficulté­s.

« C’est sûr qu’il y a des problèmes, ce n’est pas le bonheur et l’allégresse. »

Selon lui, certains de ses employés ont sous-estimé la complexité de la tâche. « Il y a des gens qui ont quitté parce que c’est trop exigeant », a-t-il dit.

D’autres sont partis à la retraite, ont eu une promotion.

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Marcel Forget

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