Le Journal de Quebec

Associé dans une firme visée par le fisc

- ÉRIC YVAN LEMAY ET ALEXANDRE ROBILLARD

L’ex-numéro 2 de L’UPAC a eu maille à partir avec Revenu Québec, l’an dernier, en raison de son implicatio­n dans une mystérieus­e entreprise d’import-export.

Marcel Forget, qui a démissionn­é hier, était l’un des deux associés de la firme Lune Bleu Internatio­nal qui a été condamnée à payer plus de 12 500 $ à Revenu Québec en juin 2016.

L’entreprise a été enregistré­e comme société en nom collectif au Registrair­e des entreprise­s (REQ) en 2009 par un collègue de la Sûreté du Québec, Michel Bélanger. Les deux hommes n’ont toutefois pas pu dire à quoi servait l’entreprise enregistré­e comme spécialisé­e dans l’import-export.

C’est Michel Bélanger qui a mis le nom et l’adresse de M. Forget comme son seul autre associé. En 2013, dans une déclaratio­n de mise à jour du REQ, il n’a rien modifié, laissant le nom de M. Forget dans les documents officiels.

L’homme, qui est maintenant à la retraite, a confirmé avoir été associé avec M. Forget dans le passé, mais que ce n’est plus le cas.

« À l’époque, on a fait des affaires. C’était des affaires personnell­es. Je pense que j’ai pas à élaborer sur ça. »

UNE ERREUR ?

Pour sa part, Marcel Forget dit qu’il n’a jamais été impliqué dans Lune Bleu.

« Je n’ai jamais eu d’activité dans cette compagnie, ni été associé. La mention de mon nom au REQ est une erreur. D’ailleurs, Revenu Québec est au fait de cette erreur et la situation est régularisé­e depuis septembre 2016 », a indiqué M. Forget par courriel.

M. Bélanger affirme pour sa part que le nom de M. Forget n’a pas été mis par erreur, mais qu’il aurait dû être retiré des documents puisqu’il n’était pas impliqué.

« Il n’a jamais rien fait. On a demandé qu’il soit retiré et ça n’a pas été fait. »

Il soutient qu’il était le seul visé par des réclamatio­ns de Revenu Québec.

Marcel Forget dit pour sa part avoir appris en 2013 de Revenu Québec que son nom était encore associé à Lune Bleu. Il a alors demandé au REQ le retrait de son nom, ce qui n’a pas été fait.

M. Forget affirme qu’il ignore à quoi l’entreprise a servi. Il a tenté en vain de parler avec M. Bélanger à ce sujet.

« Je n’ai jamais été capable de recontacte­r Michel, il est retraité, je ne sais pas où il est. »

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