Québec veut « éviter » les relations prof-étudiant
Alors qu’un consensus semblait se dégager sur la nécessité de proscrire les relations intimes entre professeur et étudiant, le gouvernement Couillard préfère les « éviter ».
La ministre responsable de l’éducation supérieure Hélène David a présenté hier ses amendements au projet de loi 151 visant à combattre les violences sexuelles sur les campus.
À l’origine, la pièce législative forçait les universités et les cégeps à se doter d’une politique pour « encadrer » les liaisons entre un étudiant et un enseignant. La ministre David plaide désormais pour que soient déterminées les « règles » à respecter lorsqu’une telle situation survient.
« Ce code de conduite doit comprendre un encadrement ayant pour objectif d’éviter toute situation où pourraient coexister ces liens et relations lorsqu’une telle situation risque de nuire à l’objectivité et l’impartialité requises dans la relation ou de favoriser l’abus de pouvoir ou la violence à caractère sexuel », peut-on lire.
Si Québec n’interdit pas formellement ces relations, les établissements d’enseignement supérieur pourraient tout de même décider de le faire, précise l’attaché de presse de la ministre David.
L’étude détaillée du projet de loi 151 s’est entamée hier. Lors des auditions publiques, autant les groupes étudiants que les organisations syndicales avaient milité pour proscrire ce type de relation.