Le Journal de Quebec

Le maire veut voir Barrette

- MARTIN LAVOIE

Le maire de Lévis réclame une rencontre avec le ministre de la Santé Gaétan Barrette. Gilles Lehouillie­r considère que la couverture ambulanciè­re de Lévis correspond à celle d’une ville trois fois plus petite que la sienne.

Mardi, le ministre Barrette a annoncé l’ajout de 22 ambulances dans la province, dont quatre à Québec. Mais Lévis n’a aucunement profité de ces amendement­s, au grand dam de son maire et de Dessercom, la société ambulanciè­re qui opère dans la ville.

7e PLUS GRANDE VILLE DU QUÉBEC

« Mon cabinet a demandé une rencontre avec le ministre, avance Gilles Lehouillie­r. La couverture qu’on a, ça correspond à environ 45 000 (habitants). On convient qu’il faut tenir compte de la grandeur du territoire à desservir. Mais un moment donné, on reste sur notre appétit. »

« Ce qui m’apparaît curieux c’est que Lévis est la septième ville la plus importante au Québec (145 454 habitants), et on se retrouve avec sept ambulances. Sherbrooke en a 14, Saguenay 13. Il y a comme une dichotomie qui m’interpelle », ajoute le maire en se comparant à des villes de taille similaire.

APPELS EN HAUSSE

Dessercom et le maire Lehouillie­r mentionnen­t que, de 2007 à 2016, le nombre d’appels reçus par les ambulancie­rs a explosé de 38 %. Dessercom affirme que, pourtant, le gouverneme­nt n’a ajouté aucune ambulance depuis 2008.

« On appuie la démarche de Dessercom pour avoir l’heure juste sur les méthodes de calcul utilisées (par le gouverneme­nt). C’est un organisme sans but lucratif qui n’est pas là pour faire de l’argent », affirme le maire.

Selon Dessercom, le ministère de la Santé et des Services sociaux alloue 643 heures de présence ambulanciè­re sur le territoire de Lévis. Il réclame l’ajout de 225 heures, soit l’équivalent d’un véhicule supplément­aire à plein temps.

Étienne Parent, directeur des opérations chez Dessercom, indique aussi que chaque année environ 350 appels à Lévis doivent être transférés aux services ambulancie­rs des régions avoisinant­es.

Selon ses chiffres, en période de pointe il peut manquer jusqu’à quatre ambulances. Selon les chiffres que le ministère a fournis à Dessercom, la flotte d’ambulances à Lévis n’est utilisée qu’à 75 %.

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