Washington renouvelle ses pressions sur Pékin
Le pétrole livré à Pyongyang au coeur du litige
WASHINGTON | (AFP) Les États-unis ont renouvelé hier leurs pressions sur la Chine afin qu’elle coupe ses livraisons de pétrole à la Corée du Nord après son dernier tir de missile, mais la Russie a dénoncé des « provocations » américaines visant à faire sortir Kim Jong-un de ses gonds.
« Je pense que les Chinois font déjà beaucoup, mais nous pensons aussi qu’ils peuvent faire plus avec le pétrole. Nous leur demandons vraiment de couper davantage les livraisons de pétrole », a déclaré le secrétaire d’état américain Rex Tillerson au lendemain d’un appel similaire lancé par l’ambassadrice des États-unis à L’ONU Nikki Haley devant le Conseil de sécurité.
ARME EFFICACE
« Couper l’approvisionnement en pétrole, c’était l’arme la plus efficace la dernière fois que les Nord-coréens sont venus à la table des négociations », a plaidé le ministre.
Rex Tillerson a assuré que les « options diplomatiques » restaient « sur la table, pour l’instant ».
Et le président américain a de nou- veau exprimé sa frustration hier face au peu de résultats de cette stratégie.
« L’émissaire chinois, qui vient de rentrer de Corée du Nord, semble n’avoir eu aucun impact sur le petit homme-fusée », a déploré le milliardaire républicain dans un tweet, en utilisant le quolibet dont il affuble régulièrement Kim Jong-un.
« Difficile de croire que son peuple et son armée supportent de vivre dans des conditions aussi horribles », a-t-il ajouté.
OBAMA EN CHINE
L’appel américain à de nouvelles sanctions pour isoler encore plus la Corée du Nord a été rejeté fermement par Moscou et ignoré par Pékin, qui reste réticent à un embargo pétrolier intégral susceptible de provoquer l’effondrement de son voisin, un afflux de réfugiés en Chine voire une intervention militaire américaine à sa frontière.
Par ailleurs L’ancien président américain Barack Obama a rencontré mercredi à Pékin le président chinois Xi Jinping, et exprimé l’espoir de voir les relations entre les deux pays s’améliorer.
M. Obama, arrivé mardi en Chine dans le cadre d’une tournée de conférences.