Le secteur public paye moins bien que le privé
AGENCE QMI | Les salariés de l’administration québécoise ont un salaire annuel 10,2 % moins important que leur équivalent de grandes entreprises privées, mais leur rémunération globale, qui inclut le salaire, les avantages sociaux et les heures de présence au travail, est équivalente au privé.
C’est ce qui ressort du rapport Rémunération des salariés. État et évolution comparés 2017 de l’institut de la statistique du Québec (ISQ), rendu public hier.
« La situation de l’administration québécoise est meilleure sur le plan de la rémunération globale que sur celui du salaire en raison d’une semaine normale de travail plus courte et d’un nombre d’heures chômées payées (congés) plus élevé », a expliqué L’ISQ, dans son communiqué.
Par « administration publique », L’ISQ inclut les fonctionnaires du gouvernement du Québec et les professionnels, techniciens, employés de service et ouvriers des réseaux de l’éducation et de la santé. Cette catégorie n’inclut pas les sociétés d’état, telles qu’hydro-québec et la Société des alcools du Québec.
De 2016 à 2017, la situation comparative de l’administration québécoise est demeurée stable par rapport à celle du secteur privé, tant sur le plan salarial que sur celui de la rémunération globale.
LA SITUATION S’AGGRAVE
Par contre, « la situation de l’administration québécoise s’est généralement affaiblie » de 2009 à 2017 comparativement aux employés du secteur privé. Alors que le retard salarial est de 10,2 % en 2017, il n’était que de 6 % en 2009, révèle L’ISQ. Quant à la rémunération globale, la situation n’a pas évolué significativement entre 2009 et 2017.
L’organisme prévoit toutefois une augmentation des pouvoirs d’achat de tous les salariés en 2018, autant dans les secteurs public que privé. En effet, les prévisions d’augmentations salariales sont plus importantes que celles de l’inflation.
Les écarts de cette analyse sont calculés sur la base de 76 emplois repères représentatifs de la structure de l’effectif de l’administration québécoise et comparables aux emplois des différents segments du marché du travail.