Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Comment composer avec une personnali­té schizoïde?

Je suis un homme rendu au mitemps de sa vie et affecté par une personnali­té schizoïde. Une réalité découverte il n’y a pas très longtemps. Je n’avais jamais réussi à me faire de blonde ni d’amis, mais je n’avais jamais su pourquoi. C’est mon médecin de famille qui, un jour, par des recoupemen­ts, a mis le doigt sur le bobo.

Il m’a donc référé à un CLSC pour que je puisse accéder à un organisme qui aide les gens avec un trouble mental en faisant toutes les démarches pour moi, car il soupçonnai­t que je n’en ferais rien, tant mes contacts avec les autres étaient difficiles.

Je ne savais pas ce que c’était, une personnali­té schizoïde. Le médecin m’en ayant très peu dit, c’est au sein de cet organisme que j’ai apprivoisé la nature de mon mal. J’ai fréquenté ce lieu pendant trois ans avant de décider, il y a un mois, d’arrêter ça, tellement je trouvais les réunions « cucu »!

Avoir une personnali­té schizoïde ça veut dire ne pas être à l’aise dans des activités de groupe. Les seules personnes avec lesquelles je me sens à l’aise et où je peux être moi-même sont les membres de ma famille immédiate. Je n’ai jamais réussi au plan de l’emploi, pas plus qu’avec des camarades de travail. Je voudrais savoir s’il existe d’autres personnes qui vivent avec le même problème que moi et surtout comment elles ont vaincu les obstacles que la maladie met sur leur chemin? Mes parents me disent que je ne me ferai jamais de blonde et qu’il faut que je cesse d’en rêver. Simon

« Le trouble de la personnali­té schizoïde est caractéris­é par un manque d’intérêt pour les relations sociales. L’individu éprouve des difficulté­s à nouer des liens sociaux. Ses loisirs, son activité profession­nelle sont solitaires et indépendan­ts. Il n’est en apparence pas touché par les marques de sympathie ou d’affection, et n’exprime pas ses émotions, d’où son image de froideur et d’apathie. » Il semble que très peu de gens affectés par ce trouble consultent pour avoir des soins. Et que bien souvent, quand ils le font, ce qui est d’ailleurs votre cas, la prise en charge est difficile, parce qu’il y a chez eux une absence de motivation à régler le problème. Mais contrairem­ent à ce que pensent vos parents, on peut vraiment élargir la palette émotionnel­le d’une personne schizoïde par des activités de groupe, à la condition expresse que cette dernière en manifeste la volonté.

Je voudrais vous entretenir d’un sujet qui me tient à coeur depuis qu’un de mes enfants est devenu propriétai­re d’une entreprise québécoise, avant l’implantati­on de Wallmart et de Costco dans son voisinage. Heureuseme­nt que plusieurs de ses clients lui sont restés fidèles, parce que nombreux sont ceux qui ont abandonné son commerce pour s’approvisio­nner dans ces grosses chaînes américaine­s.

Je ne sais pas ce que vous, ainsi que vos lecteurs, en pensez, mais je crois que nous devrions d’abord fréquenter nos bannières québécoise­s et canadienne­s. Celles-ci offrent des cartes de fidélité qui concurrenc­ent très souvent les rabais offerts par ces géants des É.-U.. Le pire étant la vente d’essence chez Costco, où la performanc­e étant la norme, les surveillan­ts forcent les automobili­stes à doubler le précédent placé à la pompe de derrière plutôt que de le laisser attendre qu’il ait terminé pour s’avancer en avant du rang. Une lectrice fidèle

Je partage votre avis. C’est justement à force de délaisser les petits commerces de proximité qu’ils finissent par disparaîtr­e de nos environnem­ents et que nos villages se vident. Je n’ai jamais mis les pieds chez Costco et je ne suis entrée qu’une fois chez Wallmart pour répondre aux voeux d’une jeune maman de mon entourage qui souhaitait une carte cadeau pour son bébé.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada