Manifestation de la FIQ après un « autre » incident à Lévis
Quelque 200 membres de la FIQ (Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec), dont de nombreuses infirmières, ont manifesté hier midi devant l’aile psychiatrique de l’hôtel-dieu de Lévis au lendemain d’un « autre » incident, à la suite duquel un patient a été arrêté pour séquestration.
« Besoin de ratios sécuritaires », « On a notre quota », « À bout de souffle », « Des ratios pour nous sauver la peau » : voilà quelquesuns des slogans scandés par les infirmières, infirmières auxi- liaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes rassemblés lors de cette courte manifestation.
SÉQUESTRATION
En soirée jeudi, un patient de 30 ans a été arrêté pour séquestration à l’endroit d’un autre patient de 58 ans, dans l’aile psychiatrique du centre hospitalier lévisien.
Le premier homme, après avoir tenté de fuir l’établissement sans succès, aurait monté dans un ascenseur avant d’actionner un bouton pour le bloquer entre deux étages, alors qu’un autre bénéficiaire s’y trouvait avec lui.
Ce dernier a porté plainte à la police, à la suite de l’intervention de patrouilleurs. L’aide des pompiers a été nécessaire pour déverrouiller l’ascenseur.
« Pour nous, c’est vraiment l’illustration malheureuse de ce qui se passe dans le réseau : la sécurité des soins est en péril au Québec », a dénoncé la nouvelle présidente de la FIQ, Nancy Bédard, qui n’a pas hésité à qualifier l’incident de « prise d’otage ».
Essentiellement, les manifestants, déjà réunis tout près pour un congrès annuel, demandent des actions immédiates de l’employeur pour obtenir des ratios de soins sécuritaires.