La fin de L’ALENA coûterait cher à BRP
Le retrait des États-unis de l’accord obligerait l’entreprise de Valcourt à s’adapter
Le retrait possible des États-unis de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA) pourrait coûter des dizaines de millions $ à Bombardier Produits récréatifs (BRP), mais l’entreprise de Valcourt dit être prête à faire face à la musique de l’administration Trump.
Le président et chef de la direction José Boisjoli croit qu’il en coûterait 30 millions $ à BRP si Donald Trump claquait la porte de L’ALENA comme il menace de le faire.
Mais il assure que l’entreprise qui fabrique les Ski-doos et Sea-doos est « prête » à faire face à ces circonstances.
« La demande est très forte pour nos produits, alors on doit augmenter notre capacité de production. Cela signifie qu’on investit. […] 30 millions $ c’est un gros montant, mais notre chiffre d’affaires est de 4 milliards. C’est une situation à laquelle on peut faire face. »
M. Boisjoli n’exclut pas de changer les fournisseurs de BRP, ou ses sites de productions, pour se conformer à d’éventuelles exigences américaines. L’entreprise a les reins suffisamment solides, mais elle devra s’adapter.
Une partie de la facture pourrait aussi être absorbée par les clients, ou encore la chaîne d’approvisionnement, ajoute-t-il.
La création d’un « centre d’affaires » de BRP à Dallas, le mois dernier, n’a « rien » à voir avec la menace protectionniste, a-t-il ajouté.
3e TRIMESTRE RECORD
Propulsée par les ventes de ses véhicules toutes saisons, la compagnie a connu un 3e trimestre record, selon les résultats présentés hier. Ses revenus ont bondi de 15 % pour atteindre 1,2 milliard, du jamais vu pour la période se terminant au 31 octobre.
Ses revenus ont grimpé de 160,3 millions $ (ou 14,8 %), pour atteindre 1,21 milliard $.
En 2016 BRP avait enregistré des revenus de 1,08 $ milliard au 3e trimestre.
Les revenus tirés des produits toutes saisons ont crû de 77 millions $, ou 20,1 %, les ventes atteignant 461 millions $ au 3e trimestre, contre 384 millions $ à pareille date l’an dernier.
LÉGÈRE BAISSE DU BÉNÉFICE
Malgré les revenus en forte hausse, une augmentation des investissements au niveau des ventes et du marketing et des fluctuations défavorables du taux de change, notamment, ont contribué à ramener le bénéfice net à 77,8 millions $, en baisse de 900 000 $. Le bénéfice par action est toutefois passé de 70 cents à 75 cents entre les deux périodes.
Le résultat demeure positif pour les 9 premiers mois de l’année financière, puisque le bénéfice net des 3 trimestres combinés s’est établi à 159,4 millions $, contre 120,6 millions $ pour les 3 premiers trimestres de l’année précédente.