Un dernier tour de bassin
Les deux jeunes colosses vont bientôt quitter Québec pour Vancouver
Plus d’un an et demi après leur naissance à l’aquarium de Québec, les morses Lakina et Balzak s’apprêtent à quitter leur bassin natal pour s’établir dans l’ouest canadien.
D’ici Noël, les deux veaux de quelque 300 kilos prendront le chemin de l’aquarium de Vancouver.
« C’est comme un enfant qui quitte le nid familial, ils passent à une prochaine étape », explique la directrice de l’aquarium de Québec, Élizabeth Tessier.
« On essaie de reproduire le cheminement naturel de l’évolution des morses par rapport à leurs parents, leur mère surtout, puisque le mâle quitte dès la naissance », poursuit-elle.
L’aquarium de Vancouver, qui héberge près de 50000 animaux aquatiques et mam- mifères marins, était « l’endroit propice » pour poursuivre la croissance des deux mammifères.
« Ils avaient aussi un intérêt à faire connaître le morse à leur clientèle et à poursuivre leur éducation dans leur institution zoologique », indique Élizabeth Tessier.
UN DÉFI LOGISTIQUE
Le transport d’un duo de mastodontes comme Lakina et Balzak ne se fait évidemment pas en criant « ciseau ». Une équipe travaille actuellement à pied d’oeuvre à la logistique pour assurer le voyage de plus de 5000 kilomètres des deux morses.
Le transport sera effectué par un avion-cargo, dans lequel chaque animal aura son propre bassin.
« On veut surtout limiter le stress des animaux durant le voyage », précise Mme Tessier.
L’approche adoptée par les experts qué- bécois sera d’ailleurs scrutée attentivement par des curieux à l’international.
« Deux morses en même temps, c’est du jamais-vu. Il y a beaucoup d’aquariums et de zoos qui ont les yeux rivés sur nous. Ça ne vient pas avec un manuel d’instructions, transférer des morses, et il n’y a pas beaucoup d’études à leur sujet », évoque Mme Tessier.
Quelques détails restent à régler en vue du déménagement des deux morses. Par conséquent, la date de leur transfert sera confirmée ultérieurement.
Malgré leur départ, Lakina et Balzak ne coupent pas entièrement les ponts avec l’aquarium de Québec, explique sa directrice.
« Dans le milieu zoologique, ce sont principalement des dons, des prêts ou des échanges d’animaux. Dans ce cas-ci, c’est un prêt. On ne sait pas ce que la vie nous réserve, peut-être qu’on aura le plaisir de les revoir », affirme-t-elle.