Au revoir clauses « orphelin »
La bonne nouvelle de la semaine, ce n’est pas qu’enfin l’assemblée nationale nous rappelle l’importance de faire des affaires en français au Québec, mais bien la proposition de la ministre Vien de mettre un frein aux clauses « orphelin ». Elle a fait fi des doutes de son collègue André Fortin, ancien ministre du Travail, pour aller de l’avant avec ces modifications importantes réclamées depuis des années notamment par les syndicats, les regroupements jeunesse, les étudiants et les jeunes libéraux.
DISPARITÉS DE TRAITEMENT
Depuis plusieurs années, les jeunes vivent des disparités de traitement au travail notamment en ce qui concerne les régimes de retraite et les avantages sociaux comme les assurances collectives. En effet, plusieurs regroupements, oui même des syndicats locaux, ont voté des clauses différentes pour les nouveaux employés. Les jeunes se retrouvaient donc avec des régimes de retraite à cotisations déterminées au lieu d’un régime de retraite à prestations déterminées.
Cette situation avait pour effet de créer un gouffre important et exponentiel entre les régimes des plus jeunes et des employés plus anciens. Certes, les jeunes savent depuis longtemps qu’ils devront faire face à une pression plus grande que leurs parents devant le vieillissement de la population, mais est-ce une raison pour leur retirer des avantages durement négociés et gagnés par leurs pairs ? Non.
Il en va de même pour les assurances collectives qui doivent être équitables pour tous les employés d’une même entreprise.
AVANT LES ÉLECTIONS ?
Même s’il s’agit d’une bonne nouvelle, le temps presse pour régler ce dossier et les modifications devront faire l’objet de débats et de discussions en commission parlementaire. C’est donc peu probable, même si j’essaie de rester positive, que ce dossier soit réglé complètement avant la prochaine élection provinciale. Il ne reste plus qu’à espérer que les discussions soient rapides et efficaces. On peut toujours rêver !