Le Journal de Quebec

La leçon des Chargers

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Sans la moindre victoire à leurs quatre premiers matchs, ils semblaient déjà cuits. Philip Rivers paraissait vieillissa­nt et l’embauche du nouvel entraîneur-chef Anthony Lynn ressemblai­t à un gros coup d’épée dans l’eau. Un mois et demi plus tard, les Chargers sont en voie de rappeler que la cloche était loin d’avoir sonné.

Depuis le 2 octobre, au lendemain d’un revers crève-coeur par deux petits points aux dépens des puissants Eagles, les Chargers s’affirment comme l’une des révélation­s du circuit avec un dossier de 5-2. Cinq de leurs six défaites ont été encaissées par une possession ou moins, comme quoi la ligne entre les bonnes et moins bonnes équipes est souvent bien mince.

Mais aujourd’hui, avec la déroute des Chiefs qui semble sans fin et les difficulté­s que connaissen­t les Raiders et Broncos dans la division Ouest, la porte des séries est loin d’être fermée pour les Chargers.

Qui l’eut cru ? En fait, les Chargers s’attaquent à la réalisatio­n d’un véritable tour de force. Dans l’histoire de la NFL seuls les Chargers de 1992 sont parvenus à se classer en séries malgré un départ de 0-4. En ce 25e anniversai­re de cet improbable exploit, il serait plutôt ironique que ces mêmes Chargers rééditent les exploits passés de la franchise !

TOUT UN REVIREMENT

Il y a quelques façons pour expliquer ce revirement de situation chez les Chargers, à commencer par le jeu du quart-arrière Philip Rivers. Le vétéran de 35 ans comptait cinq revirement­s à son actif lors des quatre premiers matchs, mais n’en compte que trois depuis.

La ligne offensive, responsabl­e de six sacs lors de la même période creuse, en a concédé autant lors des sept matchs suivants. Inutile de spécifier que Rivers, qui n’est certaineme­nt pas le plus athlétique qui soit, bénéficie grandement de cette protection améliorée.

Défensivem­ent, les Chargers sont deuxièmes dans la ligue avec 14 intercepti­ons. Le demi de coin Casey Hayward n’est pas souvent dans la discussion lorsque vient le temps d’identifier la crème à sa position, mais c’est une aberration.

Et que dire du duo explosif de Melvin Ingram (8,5 sacs) et Joey Bosa (10,5 sacs)? Les Chargers appliquent la pression sur 56,5 % des jeux de passe, la moyenne de la ligue étant de 45,6 %, selon STATS.

Quant au nouveau pilote, Anthony Lynn, peu importe comment le reste de la saison se déroulera, il faut lui reconnaîtr­e le mérite d’avoir maintenu les troupes concentrée­s malgré un départ catastroph­ique.

PAS SORTIS DU BOIS

Quatre des cinq derniers matchs des Chargers surviennen­t contre des équipes montrant des fiches perdantes.

À cinq victoires contre six revers, les Chargers n’ont que 13 % de chances de se qualifier pour les séries, selon NFL Research. Ils ne sont donc pas sortis du bois, mais leur résilience dans l’adversité, quand ils étaient laissés pour morts, doit être saluée.

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Joey Bosa a pris l’habitude de terroriser les quarts-arrières adverses, avec 21 sacs à son actif en seulement 23 matchs en carrière.

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