35 M$ pour consulter des psychologues
La RAMQ couvrira 600 000 rendez-vous annuels
AGENCE QMI | Québec a annoncé hier la mise sur pied d’un programme public de psychothérapie au coût de 35 millions $ qui devrait permettre d’offrir des soins en santé mentale à environ 3 % de la population.
Selon le ministère, ce programme représentera environ 600 000 rendez-vous annuels. Il « permettra maintenant d’avoir une couverture publique des soins prodigués par des psychologues pour les gens souffrant de troubles mentaux courants », a expliqué le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, en mentionnant notamment les troubles anxieux et dépressifs.
Les personnes atteintes de troubles mentaux pourront donc, dorénavant, se faire rembourser des services obtenus via le Régime d’assurance-maladie du Québec (RAMQ). Quelque 240 000 personnes auront accès à ce programme sans frais, inspiré par l’angleterre. « Ça bouge. Ensemble, on peut faire la différence », a écrit sur Twitter l’entrepreneur Alexandre Taillefer, présent lors de l’annonce, dont le fils adolescent s’est suicidé il y a deux ans. Le programme auquel il fait référence est en place en Grande-bre- tagne depuis une dizaine d’années.
FACILITER L’ACCÈS
« Cette annonce très attendue vise à réduire les iniquités dans l’accès à la psychothérapie. Toutes les personnes qui sont en détresse et dont le problème de santé mentale les empêche de bien fonctionner au quotidien devraient avoir accès à la psychothérapie au moment opportun », a déclaré par communiqué la présidente de l’ordre des psychologues du Québec, Christine Grou.
« En augmentant l’accessibilité à la psychothérapie, on évite des conséquences encore plus sérieuses dans la vie des personnes souffrantes et celle de leurs proches », a ajouté la Dre Grou.
« Les troubles mentaux affectent la vie de milliers de Québécoises et de Québécois. Avec cette nouvelle approche moderne et structurée, nous leur offrirons des services supplémentaires inspirés des meilleures pratiques », a expliqué Gaétan Barrette dans un communiqué en disant vouloir « améliorer la qualité de vie » des personnes aux prises avec des troubles mentaux.