Le PQ « au pied de la pente », admet Jean-françois Lisée
La formation souverainiste est à la traîne dans les sondages BUREAU PARLEMENTAIRE
MONTRÉAL | Le Parti québécois est « au pied de la pente », reconnaît Jean-françois Lisée, qui mise sur l’indépendance pour relancer sa formation politique à la traîne dans les sondages d’opinion.
« Dans l’histoire du PQ, ce n’est pas la première fois qu’on est au pied de la pente. L’escalade fait partie de L’ADN du parti », a lancé le chef péquiste hier lors d’un point de presse en marge d’une rencontre préélectorale entre l’exécutif national du parti, les élus et les présidents de région.
Dans un discours devant les principaux dirigeants du parti, il a soutenu que la raison numéro un pour appuyer le PQ est de « faire l’indépendance ».
« Si on veut faire l’indépendance, il faut prendre le train du Parti québécois en 2018 », a indiqué celui qui avait pourtant promis, lors de son élection comme chef, de mettre en veilleuse l’option politique s’il prenait le pouvoir. Sa promesse de ne pas tenir de référendum dans un premier mandat reste, mais il martèle qu’il doit préparer son objectif référendaire de 2022.
DES MILITANTS INQUIETS
Le PQ n’obtient que 19 % des intentions de vote dans le dernier sondage Léger, publié samedi dans Le Devoir. Des présidents de région sont inquiets.
« Ce n’est pas bon signe. Qu’est-ce qu’il va falloir qu’il se passe pour avoir un changement de trajectoire ? Présentement, on a l’impression, et je l’ai déjà dit devant d’autres, que nous ne sommes plus sur la patinoire », a déploré le président du Parti québécois au Saguenay–lac-saint-jean, Sabin Gaudreault.
Le leadership du chef est-il remis en question ? « On va avoir des discussions, dans la classe et la distinction, avec Jean-françois lui-même en personne », a rétorqué M. Gaudreault.
D’autres aussi sont inquiets. « C’est un message qu’on doit prendre en considération. Jamais vous ne m’entendrez dire que je ne trouve pas ça grave. On va voir comment notre message peut être un peu mieux entendu », a affirmé le responsable de l’abitibi-témiscamingue, Gabriel Massicotte.
EFFET BOULE DE NEIGE
M. Lisée a par ailleurs traité de « charlatans » les libéraux et caquistes « qui promettent qu’ils vont baisser les impôts et augmenter les services ». « Je vais leur dire, ce n’est pas vrai, ça. Ça prend quelqu’un qui dit la vérité. J’ai confiance en l’intelligence collective », a-t-il indiqué.
En entrevue avec notre Bureau parlementaire, M. Lisée avait prédit que la CAQ continuerait de monter dans les sondages. Pour rassurer ses troupes, il a expliqué que le Parti de François Legault ne faisait que profiter d’un effet « boule de neige ». Il espère maintenant que cette neige fondra au printemps.