Le Journal de Quebec

Une campagne menée sur le thème de la « répression »

Les indépendan­tistes catalans en mode électoral CARLES PUIGDEMONT

-

MADRID | (AFP) Après l’échec de leur tentative de sécession d’avec l’espagne, les partis indépendan­tistes en Catalogne misent en ordre dispersé sur le prestige de leurs chefs emprisonné­s ou en exil pour remporter les élections régionales le 21 décembre.

Mais leurs divisions sont telles que même en cas de victoire, ils auront du mal à former un gouverneme­nt et continuer à défier l’état.

Aux dernières élections en 2015, les indépendan­tistes avaient remporté la majorité absolue des sièges au parlement régional, avec 47,8 % des voix. Les derniers sondages les créditent de 45 à 46 % des intentions de vote et ils pourraient perdre leur majorité en sièges.

Leur seul thème commun dans la campagne, qui démarre officielle­ment aujourd’hui, est la dénonciati­on de la « répression » de l’état, qui a mis la région sous tutelle le 27 octobre dernier après la proclamati­on unilatéral­e de la « République de Catalogne ».

Le président de l’exécutif catalan, Carles Puigdemont, a pris la fuite vers Bruxelles avec quatre de ses ex-ministres pour échapper aux poursuites judiciaire­s qui ont conduit le reste de son gouverneme­nt en prison. Tous sont inculpés pour rébellion, sédition et détourneme­nt de fonds publics.

CONCURRENC­E

Mais les deux principale­s forces séparatist­es, Esquerra Republican­a Catalana (ERC) et le parti centriste de Puigdemont, qui avaient fait liste commune en 2015, se font cette fois concurrenc­e. Entretemps le petit parti d’extrême gauche CUP (Candidatur­e d’unité populaire), leur reproche de ne pas avoir fait appel à la rue pour résister au gouverneme­nt central.

ERC, mené par l’ancien vice-président Oriol Junqueras, qui pourrait être libéré provisoire­ment aujourd’hui comme les autres détenus sur décision de la Cour suprême, est en tête dans les sondages et entend diriger un prochain gouverneme­nt séparatist­e.

M. Puigdemont, qui a créé sa propre liste Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), n’a renoncé à rien. Depuis Bruxelles, il mène campagne par voie d’interviews et prétend être rétabli au pouvoir comme « président légitime » et mettre ainsi Madrid en échec.

 ??  ?? Ex-président
Ex-président

Newspapers in French

Newspapers from Canada